Tandis que certains de ses concurrents participaient à l’ArMen Race, en équipage, Charles Caudrelier préférait lui privilégier le solitaire sur ce long week-end de l’Ascension. Il faut dire que pour cet aller-retour express au Fastnet, les conditions étaient idéales. Le skipper du Maxi Edmond de Rothschild a ainsi pu s’offrir quelques belles phases à hautes vitesses pour reprendre ses marques à bord du géant de 32 mètres.
« Il y a eu de la variété durant ces 36 heures et c’est précisément ce que je venais chercher pour cette remise en route. Rien d’extrême côté force de vent, mais j’ai eu jusqu’à 25 nœuds en Mer d’Irlande. Beaucoup de manœuvres à effectuer avec des prises de ris, des changements de voiles d’avant et des allures techniques… Nous avons fait de belles moyennes proches des 40 nœuds, ce qui est toujours très instructif pour savoir quel rythme je peux mettre au bateau. Et ce format de faux solo présente aussi un super intérêt pour la gestion à bord. Il y avait beaucoup de trafic maritime sur le parcours, cargos et petits bateaux de pêche, ce qui a réclamé énormément de veille et donc peu de sommeil de ma part. L’exercice est vraiment intéressant et ce type de format permet d’apprendre beaucoup. C’est comme ça que l’on progresse, en solitaire et dans des configurations plus hauturières », confiait Charles Caudrelier, très concentré vers son objectif de l’année, la légendaire transatlantique entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre.
Dès la semaine prochaine, et après des sorties techniques plus spécifiques, le marin souhaite repartir au large plusieurs jours pour cette fois-ci s’acquitter de son parcours de qualification en solitaire requis pour prendre le départ de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe le 6 novembre.