Série "5 sens en éveil", l'odorat
Dans onze jours sera donné le départ de la 8e édition du Vendée Globe. À Port Olona, le public est au rendez-vous, le village et les pontons ne désemplissent pas et la pression monte un peu plus chaque jour pour les vingt-neuf solitaires qui s’élanceront le 6 novembre prochain. Cette semaine, Sébastien Josse a quitté la Vendée pour retrouver ses habitudes bretonnes, chez lui, non loin de Lorient. Le skipper d’Edmond de Rothschild a profité de ces quelques jours « off » pour finir ses sacs, s’oxygéner avec quelques belles sessions de surf et se préparer sereinement en famille. Demain, jeudi 27 octobre, le marin sera à Paris pour des rendez-vous médiatiques avant de retrouver le chemin des Sables d’Olonne en toute fin de semaine.

#4 L’ODORAT

Aujourd’hui, nous poursuivons notre série et nous ouvrons le quatrième et avant dernier chapitre de l’immersion dans les cinq sens de Sébastien Josse avec l’odorat, qui apparaît comme le moins sollicité d’entre tous aux yeux du skipper Gitana.

TOUT EN CONTRASTE

Il y a peu d’odeur en mer : « En réalité, c’est parce qu’il y a peu de choses à sentir que la moindre petite odeur est amplifiée. » confie le skipper. « Dès que tu t’approches d’une côte, tu la sens. S’il pleut, tu as l’odeur de l’herbe mouillée. Une fois, à 20 milles au large de New York, on sentait la ville. Un bateau de pêche ou un cargo, c’est pareil. Tu ne l’as pas en visu mais si le vent porte l’odeur, tu sais qu’il est là. Sur le tour du monde, le passage du Cap Horn est aussi magique parce que tu te rapproches de la terre après plus d’un mois et demi de mer et tu retrouves ces odeurs qui concourent à la force du moment. »

OH D’HEURES EN HEURES !

« En fait, ta propre odeur est celle que tu sens en dernier. En mer, je fais attention. Je préfère me déshabiller avant d’aller manœuvrer pour garder le plus longtemps possible chaque vêtement dont le stock est limité. Quand je sors, je mets mon ciré, même directement sur la peau, et je me change quand c’est terminé. En tout cas c’est l’objectif, car je n’ai pas forcément le temps à chaque fois ! » En effet, à bord, tout est compté. Les déchets, limités au maximum, sont bloqués tout à l’avant du bateau dans un compartiment étanche. On ne sent rien. Ensuite, l’odeur de la nourriture est aussi importante. « Si c’est trop prononcé, cela peut devenir gênant et même te rendre malade alors qu’à terre tu n’y aurais même pas fait attention. Lorsque l’on prépare l’avitaillement, je pense aussi à cela, car dans notre périple finalement, il n’y pas de petits détails, tout a son rôle dans l’équilibre de l’ensemble. »

RENOUER AVEC LES PARFUMS

Être privé de quelque chose pendant plusieurs semaines lui donne une saveur particulière. À l’arrivée du Vendée Globe, lorsque l’on a bouclé des dizaines de milliers de kilomètres, seul, à puiser au fond de soi la force d’en finir, retrouver la terre n’a pas de prix. « Quand tu arrives aux Sables d’Olonne, tu sens donc la terre, puis les bateaux qui viennent à ta rencontre et, ensuite, tu redécouvres petit à petit toutes les odeurs familières et on se rend compte à quel point les odeurs sont associées à notre vie, à nos souvenirs et à nos proches.» 

AGENDA

31 octobre au 6 novembre : présence de Sébastien Josse aux Sables d’Olonne
4 novembre, 10h : Point presse Gitana sur l’exposition « Gitana, entrez dans la légende »
5 novembre, 10h : briefing départ des skippers
6 novembre, 13h02 : départ du Vendée Globe 

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