Distancés à près de 70 milles ce matin, Charles Caudrelier et Erwan Israël sont parfaitement revenus dans le match et pointaient, à 17h, en deuxième position à 20 milles du tableau arrière de SVR-Lazartigue, toujours aux commandes de la flotte. Banque Populaire complète ce trio de tête, également à une vingtaine de milles du Maxi Edmond de Rothschild.
Tandis que les premiers ULTIM croisent à la latitude du cap St Vincent, au sud du Portugal, la barre des 1 000 milles parcourus (sur les 7 500 que compte le parcours) a été franchie ce mardi.
Vacation de Charles Caudrelier, mardi 31 octobre
« Le jour se lève et la mer s’est calmée, c’est appréciable. Le départ était impressionnant, on allait très très vite tout de suite. Nous avons eu quelques petits soucis. Nous les avons vite réglés mais sur le moment c‘était compliqué. Nous sommes vite revenus au contact, le bateau allait bien. Il y a eu un « split » de la flotte au passage de Ouessant. Pour passer à l’intérieur du DST nous avons dû faire plein de virements et là c’était un peu musclé car il y avait beaucoup de mer et beaucoup de vent.
Depuis le départ c’est ça : des changements de voile, prise de ris, lâché de ris… et la mer à gérer ! On n’a pas bien dormi, surtout hier où ça allait très vite, c’était sport. L’écart avec SVR aujourd’hui ? C’est la conséquence de notre passage à l’intérieur du DST mais je ne sais pas s’il avait vraiment envie d’y aller. Au début les routages nous faisaient passer à l’intérieur et une fois que l’on était engagés ils nous faisaient passer à l’extérieur, mais c’était trop tard nous concernant. En allant là où est passé SVR, il y avait un vrai risque. On avait peur qu’il n’y ait pas de vent. Et finalement… c’est passé à notre droite, c’est passé à notre gauche et nous au milieu il n’y avait plus de vent. On n’a rien pu faire. Hier, on retouche le vent en même temps que Banque Populaire alors que l’on était plus à l’Ouest. C’est sûr on peut toujours regretter tel ou tel choix, mais au final ça ne sert pas à grand-chose. On va dire que l’on a conservé notre potentiel réussite pour les prochaines 24 heures qui vont être importantes. Effectivement, on regarde beaucoup. Mais il n’y pas d’évidence. Nous sommes tous un peu alignés et malheureusement ça va être un peu aléatoire. Ça va compresser la flotte et je crois que nous allons tous très rapidement être très proches. Après est-ce que la petite avance qu’aura le premier va lui permettre de s’extirper ? Franchement ce n’est pas simple pour les routeurs. Ce qui est important pour nous c’est de sortir de cette dorsale dans le bon paquet car après on sait que l’on a un bateau performant dans les alizés. C’est vraiment une grosse zone sans vent devant et bien malin celui qui peut te dire où ça va passer.
Là on recharge bien les batteries. La mer est calme et on peut dormir parce que la nuit dernière c’était quasi impossible de le faire. On s’allongeait mais on ne dormait pas. On est bien en forme avec Erwan, on s’alimente bien. Nous avons quelques travaux à faire dans le petit temps donc nous allons en profiter, mais rien qui nous perturbe trop. Nous sommes contents d’être sortis du mauvais temps avec un bateau en bonne santé. »