Le choc avec un OFNI, le stress de toute sortie
« Nous étions à 30 nœuds, ce qui est élevé quand un choc survient mais ce qui reste notre « vitesse de croisière » avec le Maxi Edmond de Rothschild. Nous avons senti un choc tout d’abord sur la dérive puis un deuxième assez brutal au niveau du safran de coque centrale. Tout se passe très vite et c’est toujours compliqué d’identifier les choses mais l’impact a été sec et c’était une matière dure » expliquait Charles Caudrelier, l’un des deux skippers du Maxi Edmond de Rothschild à son retour à terre.
À ces vitesses, les rencontres avec des OFNI (objet flottant non identifié) sont malheureusement rarement sans dommage… Dans le choc, la mèche de safran de coque centrale, situé tout à l’arrière du Maxi Edmond de Rothschild, a été sectionnée. Une avarie qui a entraîné la perte de l’appendice ainsi que des dégâts structurels autour de ce dernier. Avant de pouvoir mettre le cap vers Lorient, l’équipage a en effet dû sécuriser le Maxi et gérer une petite voie d’eau.
Le départ du Fastnet pour objectif
Face à ces impondérables, et malgré la frustration qui se lisait ce matin sur les visages des deux skippers du Maxi Edmond de Rothschild et de l’ensemble des membres du Gitana Team, l’équipe aux cinq flèches sait que l’action est bien la meilleure réaction. Ainsi, dès l’arrivée du Maxi Edmond de Rothschild au ponton de la base de Kéroman, l’équipe n’a pas perdu de temps et s’est mise à pied d’œuvre. En premier lieu pour évaluer avec plus de précision l’étendue des dégâts, puis pour organiser les manutentions des prochains jours et les besoins du chantier à venir.
« Ce n’est jamais agréable ce type de mésaventure mais malheureusement nous savons que les chocs font partie de l’équation quand nous naviguons. Nous l’avons en tête à chaque sortie. Il y a des dégâts sur le bateau et notamment à l’arrière de la coque centrale à l’emplacement du safran. Nous allons devoir sortir le Maxi Edmond de Rothschild de l’eau dans les prochains jours. Nous avions prévu notre qualification pour la Jacques Vabre et pas mal de navigations… mais c’est comme ça ! Nous allons nous adapter au nouveau planning que nous impose cette avarie. Cela fait partie de la vie des projets de course au large et le point positif est que nous devrions être en capacité d’être de retour pour prendre le départ de la Rolex Fastnet Race début août » concluait Charles Caudrelier.
En effet, au sein du Gitana Team c’est une course contre la montre qui débute pour que l’équipage puisse rapidement retrouver le chemin des entraînements et que cet épisode ne soit plus qu’un mauvais souvenir.