Sous la barre des 1 000 milles
Au pointage de 17h, les deux trimarans 70’ sont passés sous la barre des 1 000 milles restants à parcourir jusqu’à l’arrivée. Pour autant, le duo Josse Caudrelier et leurs adversaires savent que la route qui les mène à Itajaí est encore longue et surtout semée d’embûches. Pour l’heure, le trimaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild navigue toujours à haute vitesse (entre 25 et 30 nœuds) dans un alizé d’Est. Mais ce flux se montre très instable en force du fait des nombreuses lignes de grains que les monotypes rencontrent sur leur chemin.

Trente-deux milles séparent, ce samedi à 17h, Edmond de Rothschild de son poursuivant Oman Air – Musandam. Un faible écart qui n’était cependant pas pour surprendre Sébastien Josse, comme il le déclarait ce midi : « Compte tenu des conditions météorologiques qui nous attendent, il est fort à parier que les deux bateaux se regroupent dans les 24 prochaines heures. C’est comme ça, il va falloir prendre son mal en patience et rester concentrés et lucides pour la fin de course.»

En effet, la situation météorologique n’est pas simple. Itajaí se mérite et Sébastien Josse et Charles Caudrelier devront négocier des zones délicates et particulièrement stratégiques avant de pouvoir se présenter au large de la cité brésilienne. « Il y a une grosse dépression qui s’est formée sur les côtes brésiliennes et qui part faire son tour de manège dans le Grand Sud autour de l’Antarctique. A cette dépression est associé un grand front froid qui casse l’anticyclone de Sainte-Hélène et qui s’étend jusqu’aux côtes et à la baie de Rio. Dans le sud de ce front, il n’y a pas de vent et c’est très orageux » détaillait avec précision le routeur du duo Edmond de Rothschild. 

Pour ne pas arranger les affaires des leaders, les nombreux grains qui se promènent actuellement au large du Brésil peuvent coûter cher. En début d’après-midi, le duo d’Edmond de Rothschild a été fortement  ralenti sous l’un d’entre eux ce qui explique en grande partie les milles concédés entre le pointage de 11h et celui de 14h.

Après 10 jours de course et un rythme plus que soutenu depuis le départ, la fatigue se fait sentir à bord des trimarans 70’. Ce midi, lors de la vacation quotidienne avec le PC presse de Paris, la voix de Sidney Gavignet ne laissait que peu de doute à cela. « Les bonshommes suivent le rythme que le bateau leur impose » confiait de son côté Sébastien Josse avant d’être appelés par Charles Caudrelier sur le pont. Et pourtant, la fin de course annoncée, si elle promet d’être passionnante pour le suspense, sera éprouvante pour les marins.

Les routages du jour proposent encore des ETA (date estimée d’arrivée) à Itajaí dans la matinée de mardi, mais depuis son QG de la Rochelle Antoine Koch insistait sur le manque de fiabilité de ces derniers tant que le front froid qui se dresse devant les étraves des deux éclaireurs de la Transat Jacques Vabre ne sera pas dans les sillages.

Classement du samedi 16 novembre à 16h30 (heure française)
  1. Edmond de Rothschild (Josse-Caudrelier) à 928, 8 milles du but / 27,6 nds de moyenne sur 2h
  2. Oman Air-Musandam (Gavignet-Foxall) à 31,7 milles du leader / 28,4 nds de moyenne sur 2h

 

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