« Le Pot-au-Noir c’est la gestion de l’aléatoire » rappelait en préambule Antoine Koch, l’un des routeurs à terre du trimaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild. « C’est compliqué de se prononcer avec certitude dans cette zone. Les photos satellites nous donnent certes des indications mais les choses évoluent tellement vite qu’il faut gérer quasiment en temps réel.»
Silence radio à bord d’Edmond de Rothschild ce jeudi matin… Totalement mobilisés par la zone qu’ils traversent, Sébastien Josse et Charles Caudrelier sont exclusivement concentrés sur la marche de leur monture et les seuls appels passés du bord sont à destination de leurs routeurs à terre. Ainsi, Antoine Koch nous relayait quelques nouvelles fraîches de la nuit : « La première partie de nuit s’est plutôt bien déroulée avec un vent d’Est (vent de travers) d’une vingtaine de nœuds, qui leur a permis de gagner sur la route à une bonne allure. Puis l’histoire s’est corsée ; Sébastien et Charles ont vécu une deuxième partie de nuit bien animée avec de très gros orages et des gros grains sur leur route. Ils ont eu de tout dans les grains : des vents violents grimpant en quelques secondes à 30 nœuds mais aussi l’absence totale de vent sous certains. L’ambiance était très électrique avec des éclairs partout !»
Selon les dernières prévisions, Edmond de Rothschild devrait voir le bout du tunnel en début d’après-midi ce jeudi. Mais ce n’est vraisemblablement qu’en fin de journée que Sébastien Josse et Charles Caudrelier toucheront des vents plus établis pour rejoindre l’équateur. Naturellement, ces informations sont à prendre avec la plus grande précaution car nous l’aurons compris tant que les trimarans ne seront pas sortis du Pot-au-Noir, le conditionnel sera de rigueur.
Classement du jeudi 14 novembre à 8h (heure française) :
- Edmond de Rothschild (Josse-Caudrelier) à 2 245, 4 milles du but / 9,9 nds de moyenne sur 2h
- Oman Air-Musandam (Gavignet-Foxall) à 65,8 milles du leader / 14,6 nds de moyenne sur 2h