Jean-Yves Bernot et Antoine Koch, paire d’experts
Durant la Transat Jacques Vabre, Sébastien Josse et Charles Caudrelier pourront compter, à terre, sur l’expertise d’un duo de talent. De jour comme de nuit, depuis un QG installé à La Rochelle, le célèbre météorologue Jean-Yves Bernot et le navigateur Antoine Koch assureront le routage et la veille stratégie du tandem du trimaran Edmond de Rothschild.

Sur cette édition 2013, comme cela se fait régulièrement pour les multicoques par mesure de sécurité, le routage est autorisé pour les trimarans Multi70 et les Multi50. En double, il s’avère en effet impossible de passer plusieurs heures à la table à cartes à éplucher les fichiers météo lorsque l’on file à des vitesses souvent supérieures à 25/30 nœuds. « Celui qui n’est pas de quart à la barre doit en priorité reprendre des forces, manger et dormir un minimum. Le temps consacré à la stratégie doit donc être le plus optimisé possible, » explique Antoine qui a débuté sa carrière en Figaro en 1999 avec Sébastien et Charles à Port-La-Forêt. « Notre travail avec Jean-Yves consiste à croiser l’ensemble des données auxquelles nous avons accès (plus de 15 fichiers par jour, toutes sources confondues) afin de faire des propositions de trajectoires. C’est ensuite l’équipage qui tranche suivant ce qu’il vit en mer. »


Co-équipiers à terre

Antoine a été skipper en monocoque Imoca puis en trimaran Orma. Il a couru trois fois la Transat Jacques Vabre et deux fois la Route du Rhum. Il est aussi équipier de Sébastien Josse depuis trois ans à bord des bateaux armés par le Baron Benjamin de Rothschild et a notamment disputé une transatlantique et deux tours de l’Europe. Il travaille aussi depuis près de 10 ans avec le « sorcier » Bernot et l’épaule lorsqu’il route des coureurs sur différentes épreuves. C’est donc une belle « dream team »  qui assurera ce rôle d’analyse et d’aide à la décision pour Sébastien et Charles.

« Jean-Yves a une très grande connaissance de la météo sur le parcours qui s’apparente à celui des débuts de tours du monde, » explique Antoine. « Il pourra proposer une stratégie générale tandis que moi qui connaît bien le bateau, j’entrerai dans le détail pour affiner les choix de voiles et adapter la cadence à tenir comme les limites à se donner. Nous serons donc très complémentaires. » Pendant deux semaines, ces co-équipiers à terre vivront au rythme de la course et du bateau assurant une surveillance 24 heures sur 24. « Nous avons des phases de travail en commun puis nous veillons et dormons à tour de rôle le reste du temps, » conclut Antoine qui prendra ainsi ses quartiers dans le bureau de Jean-Yves Bernot à La Rochelle peu avant le départ.
 

Loin du pilotage à distance

Sébastien et Charles connaissent aussi parfaitement la route pour l’avoir empruntée sur différentes courses, notamment la Volvo Ocean Race ou le Vendée Globe. Passionnés de météo, stratèges en mer et parfois routeurs eux-mêmes à terre, ils sauront apprécier avec pertinence ces informations envoyés par leurs analystes afin d’en tirer le meilleur pour le bateau. « Je ne pourrais pas suivre à l’aveugle les directives d’une équipe à terre, » confie Sébastien. « D’une part ce ne serait pas raisonnable car nous sommes avec Charles les mieux placés pour décider de ce qui nous semble réaliste et pertinent à réaliser selon les conditions météo mais aussi notre forme physique. D’autre part, cette réflexion stratégique fait partie de ce que nous aimons dans notre métier. Ce jeu d’échec permanent pimente notre vie de marin et motive nos actions. Le routage nous permet ainsi de continuer à tactiquer avec Charles sans rogner sur la sécurité."

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