A bord du trimaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild, Yann Riou nous décrivait ce matin les dernières heures de course :
« Dernière nuit de glisse sous gennaker. D’abord dans un vent soutenu d’une vingtaine de nœuds, permettant d’aligner des vitesses élevées, puis dans une petite brise mollissant à l’approche de Plymouth. Nuit plutôt agréable donc pour Sébastien et Charles qui doivent néanmoins lutter contre le sommeil et la fatigue accumulés durant les premières vingt-quatre heures de course. Et pas question de se déconcentrer… D’abord parce que la navigation en multicoque à hautes vitesses ne pardonne pas les écarts, et puis parce que nous croisons quelques monocoques engagés dans la course et qui font route vers le Fastnet. Sans parler du trafic et de la pêche autour des îles Scilly et au large de la Cornouailles anglaise. A quelques miles de l’arrivée, au lever du jour, Edmond de Rothschild file à 18 nœuds sur mer plate. A la barre, Sébastien a les traits tirés. Le changement de quart arrive. Charles, un peu plus reposé, fait son apparition sur le pont. Petit briefing et Sébastien disparaît dans la cabine. Un coup d’œil sur la nav’, et à la bannette! Dehors, Charles s’active sur les réglages. Le vent s’écroule petit à petit : « C’est blanc devant ! » Et nous voilà quasiment arrêtés à une douzaine de milles du but. Notre logiciel de navigation, qui nous prédisait une arrivée dans une heure il y a encore quelques instants affiche maintenant quatre heures… Les derniers milles peuvent être encore longs.»
Affaire à suivre sur : http://fastnet.rorc.org/2013-fleet-tracking.html