Enferré
Fred Le Peutrec n'a pas eu de chance cette nuit car la troisième dépression qui se déplaçait normalement vers le Nord-est a sérieusement ralenti et est en train de passer en plein sur Gitana 11.

Il faudra un peu de patience pour que le trimaran de Fred Le Peutrec retrouve ses ailes. Le centre de la dépression est quasiment sur Gitana 11 et se déplace très lentement. Fred n'a pas d'autres choix que d'attendre que le vent souffle de secteur Nord-ouest, ce qui devrait arriver dans les heures qui viennent. Ce coup du sort n'entamait pas la détermination du skipper qui réalise sa première transat en solitaire et garde encore la possibilité de revenir sur le peloton car plusieurs autres concurrents sont dans une situation similaire et il reste encore la moitié du parcours à effectuer. Sachant qu'une bulle anticyclonique s'installe le long des côtes américaines dès ce dimanche soir, il devrait y avoir un net ralentissement aussi pour la tête de la flotte. Les milles perdus cette nuit devraient donc être récupérés dès lundi matin.

« Je suis sur le pont en train de me bagarrer comme un chien pour faire avancer le bateau. Je suis dans la pétole complète et je n'avance pas depuis hier soir… Je progresse à un nœud, un nœud et demi car la direction du vent est très instable. C'est pas terrible et c'est dommage car je m'accrochais au peloton. Maintenant ça va être difficile car il sont partis vers l'Ouest… Il n'était pas prévu que je tombe dans cette molle et là, il faut que le vent vienne vers moi parce qu'à la vitesse que je fais soit 0,7 nœuds en ce moment, ce n'est pas moi qui vais pouvoir aller le chercher ! Je ne voulais pas me faire décrocher et ça m'énerve un peu, je suis tombé dans le trou ! J'espère que la chance va tourner car l'arrivée n'est pas encore stabilisée en terme de météo. Autrement, ça été sport pendant un moment et maintenant, très très calme. C'est une course pleine de contrastes ! Après un bon baston (tempête), il faut penser aux bancs de Terre-Neuve... Je suis en forme et ça se passe bien du côté moral. »

Le leader de la flotte, Michel Desjoyeaux sur Géant, est attendu mercredi ou jeudi dans la journée à Boston. Mais avant de toucher le jackpot, il devra encore se méfier des nombreux pièges qui jalonnent son parcours. Brume, bateau de pêche, plates-formes pétrolières, filets dérivants et cétacés, auxquels s'ajoute une bulle anticyclonique qui pourrait remettre les comptes à zéro, du moins pour les trois premiers qui se tiennent toujours en 130 milles.

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