Et il suffit de prendre les relevés toutes les deux heures pour comprendre que cela va vraiment vite à bord de Gitana. Près de 350 milles (648 km) en 24 heures, 19,7 nœuds (36,5 km/h) de vitesse moyenne sur une heure, l'ambiance est à l'humidité, une main sur la barre, l'autre prête à choquer en grand l'écoute de gennaker pour calmer le jeu dans les embardées sauvages. "Le bateau est en parfait état. Dans les deux dernières heures, nous avons fait 25 nœuds (46 km/h) de moyenne. Nous naviguons au grand largue (vent venant du 70 ° de 25 à 30 nœuds) sous grand-voile haute et petit gennaker".
Tout droit vers l'équateur !
S'il s'agit maintenant d'avaler les quelques 900 milles (1667 km) avant d'attaquer le piège le plus important de cette deuxième partie de parcours, soit le Pot au Noir, Marc se sent assez à l'aise pour la suite des événements : "Notre position par rapport à l'anticyclone nous plait assez. Nous sommes en route directe vers l'endroit que nous avons choisi pour passer le Pot au Noir, alors que nos concurrents les plus proches vont normalement devoir empanner plusieurs fois. Ce qui devrait nous permettre de rester au contact. Hélas, dans le petit temps de cette zone très perturbée, ce sera une autre paire de manches. Mais on en veut... Si on peut rester dans le paquet jusqu'à l'arrivée, ce sera très bien". En attendant cette zone appelée "le territoire du vide" dans l'ancienne marine à voile, les températures ont grimpé et Marc est allé, ce midi, manœuvrer torse nu et en short. Une bonne douche, une vacation radio avec la terre depuis l'intervention du Gitana Team... Pas loin d'être le bonheur !