Tir groupé à l'approche de l'archipel du Cap vert
Pour les vingt-six engagés du Vendée Globe 2008-2009, la descente vers l'équateur se poursuit mais la cadence a changé de régime. Les glissades au portant dans des alizés soutenus compris entre 20 et 25 nœuds, ont, en effet, laissé place à une navigation plus douce dans un flux faiblissant à une dizaine de nœuds. En cause : une dorsale anticyclonique qui s'étale vers le Sud-Ouest. Conservant leur siège de leader, acquis il y a de cela trois jours, Loïck Peyron et le monocoque armé par le Baron Benjamin de Rothschild restent talonnés par Jean Le Cam et Sébastien Josse, respectivement distants de 14,8 milles et 23,1 milles au classement de 16 heures.

En ce samedi midi, les voix des solitaires paraissent plus claires et moins fatiguées pour la vacation quotidienne avec le Pc de la course, basé au pied de la Tour Montparnasse. « La mer se calme, il y a un grand soleil et pas un nuage dans le ciel. Les températures montent et les polaires descendent !», déclarait Loïck Peyron. Les conditions de navigation que connaissent la tête de flotte, en ce sixième jour de mer, permettent enfin aux marins de penser à eux : toilette, lessive et rangement sont au programme ! « Je fais du rangement et je prépare la semaine à venir, qui devrait être l'une des plus chaudes de notre tour du monde. L'état de la mer m'a permis de réaliser les checks d'usage après presque une semaine de navigation. Il me reste encore à vérifier le gréement, en m'offrant une petite grimpette dans le mât. » Mais que l'on ne s'y trompe pas, si la vie à bord se déroule sur un mode plus serein, l'accalmie que connaissent les solitaires n'a rien d'un longue fleuve tranquille : « le vent est très irrégulier, variable en force, et la nuit dernière il fallait être sur les réglages pour faire avancer le « bébé ». Par la suite, les conditions vont devenir un peu trop tranquilles pour être tranquilles !» glissait le skipper du monocoque aux couleurs du Groupe LCF Rothschild.

En effet, les ouvreurs de la flotte naviguent actuellement à proximité d'une dorsale anticyclonique et l'alizé de Nord-Est s'essouffle. Un changement de régime qui augure d'ores et déjà un nouveau passage à niveau dans les îles du Cap Vert, comme le supposait le skipper de Gitana Eighty en milieu de journée : « Selon les options des uns des autres, nous devrions assister à de petites bagarres dans les îles du Cap Vert.» Une perspective de tricotage qui demandera concentration et lucidité !

Menant les débats depuis trois jours, Loïck Peyron trace son chemin vers le Sud, sans trop se soucier, pour l'instant, des trajectoires de ses concurrents. Bien que les décalages latéraux demeurent, les routes des monocoques Imoca tendent à converger ; une observation qui pourrait venir confirmer les dires du skipper de Gitana Eighty : « D'ici quelques jours nous devrions tous, à peu de choses près, nous retrouver dans le même coin ! »

Cette 6ème édition du tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance confirme pour l'heure toutes les espérances des observateurs : groupés à l'image d'une transatlantique, les solitaires offrent du spectacle et du rêve aux terriens admiratifs.

Classement du 15 novembre – 16 heures (heure française)
1. Gitana Eighty (Loïck Peyron) à 21 948 milles de l'arrivée
2. VM Matériaux (Jean Le Cam) à 14,8 milles du 1er
3. BT (Sébastien Josse) à 23,1 milles
4. Paprec Virbac (Jean-Pierre Dick) à 31 milles
5. PRB (Vincent Riou) à 44,2 milles
6. Brit Air (Armel Le Cléac'h) à 53,1 milles
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