Chassés-croisés aux avant-postes
Trois jours après leur départ des Sables d'Olonne, les désormais vingt-sept solitaires engagés dans le Vendée Globe 2008-2009 naviguent au large des côtes portugaises, en bordure Est de l'anticyclone des Açores. Les leaders changent au gré des classements mais Loïck Peyron et Gitana Eighty, qui étaient en tête hier après-midi, conservent les honneurs du podium provisoire, derrière Jean-Pierre Dick et Sébastien Josse, le meneur du jour.

Journée stratégique en avant de la flotte des monocoques Imoca … En effet, les six premiers bateaux, qui se tiennent en une vingtaine de milles, glissent toujours au portant le long de l'anticyclone des Açores. Mais cette quatrième après-midi de course sera marquée par un empannage important. Ainsi la même question revenait dans la bouche de l'ensemble des marins contactés par le Pc parisien lors de la vacation du jour : quel sera le moment le plus opportun pour déclencher son empannage ? Pour le skipper du monocoque armé par le Baron Benjamin de Rothschild, le moment était venu à la mi-journée : « J'ai empanné il y a environ une heure et demi » nous confiait Loïck Peyron aux alentours des 15 heures, avant de poursuivre : « le vent est très irrégulier tant en force qu'en direction et je dirais que ce n'est pas très agréable à travailler. Je suis vigilant et sur les réglages pour exploiter au mieux le potentiel de Gitana Eighty.»

Croisant cet après-midi à la latitude de Lisbonne, les marins quittent progressivement les conditions automnales du golfe de Gascogne, ce qui n'est évidemment pas pour leur déplaire : « les températures grimpent tout doucement et j'ai aperçu quelques bébés « poissons volants » tout à l'heure. Mais ce n'est pas encore un vrai ciel d'alizé… chaque chose en son temps.»

Après un départ sur les chapeaux de roues, plus habituel sur les transatlantiques que sur les tours du monde, et un marquage serré digne des régates entre trois bouées, les solitaires prennent peu à peu le rythme de la grande boucle : « Nos bateaux sont exigeants et réclament une attention de tous les instants. L'entretien est permanent et notamment après des séquences de navigation dans la tempête, comme celle du début de course. Les choses ont pas mal volé à bord et j'ai eu du ménage à faire. Je rentre tout doucement dans mon quotidien de tour-du-mondiste  ! » consentait le marin baulois.

La hiérarchie de ce début de course ne cesse d'évoluer tant les écarts entre les bateaux de tête sont faibles. Ces dernières 24 heures, Loïck Peyron, Jean-Pierre Dick, Roland Jourdain et enfin Sébastien Josse se sont échangés le haut du tableau. Meneur depuis le premier classement du jour, Sébastien profite d'un léger mais judicieux décalage à l'Est. Un choix partagé par Jean Le Cam, et à juste titre puisque cela lui permet de recoller au peloton de tête. 

Vingt-sept marins toujours en course

L'abandon officiel de Yannick Bestaven, victime d'un démâtage, portent à trois le nombre de concurrents contraints de se retirer de la course. A ce jour, ce sont donc vingt-sept marins qui peuvent encore prétendre au titre de cette 6ème édition. Néanmoins, quelques uns toujours en escale aux Sables d'Olonne ne se sont pas encore prononcés sur leur nouveau départ. Affaire à suivre …

Classement du 12 novembre – 16 heures (heure française)

1. BT (Sébastien Josse)
2. Paprec Virbac (Jean-Pierre Dick) à 1,1 milles du 1er 
3. Gitana Eighty (Loïck Peyron) à 6,2 milles
4. Véolia Environnement (Roland Jourdain) à 10,6 milles
5. VM Matériaux (Jean Le Cam) à 15,3 milles
6. PRB (Vincent Riou) à 24 milles …

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