Olivier Wroczynski, boat master, à Madère : "Gitana s'est amarré sur une grosse tonne militaire à l'extérieur du port sur laquelle nous avions préalablement installé une longue ligne. Sitôt fait, nous avons embarqué avec François Denis. Celui-ci est immédiatement monté dans le mât pour aller mettre en place la bastaque neuve que nous avions emmené avec nous. Cette opération n'a pas duré plus d'une heure. Pendant qu'il travaillait à 20 mètres au dessus du pont, j'asséchais les connections de l'électronique et de l'informatique. Apparemment, quand il y a de la mer, l'eau doit remonter par capillarité dans les goulottes des câbles qui relient les répétiteurs des postes de barre à la coque centrale.
Une fois 'checké', tout remarchait. On en a aussi profité pour faire un petit nettoyage et assécher tout le bateau".
Pendant ces minutes de répit, Lionel et Marc ont débarqué pour prendre une rapide douche et échanger quelques instants avec les autres équipages contraints comme eux de s'arrêter. En effet, Foncia (trinquette déchirée et problèmes de drisse de grand voile), Bonduelle (safran central endommagé) et Banque Populaire (problèmes sur un safran de flotteur) repartaient après avoir résolus leurs problèmes (2 heures avant Gitana). Quant à Bayer, un carénage de bras de flotteurs très endommagé l'immobilisait au moins encore jusqu'à dimanche dans la nuit.
Direction l'alizé
Malgré ce petit incident, l'équipage de Gitana était parfaitement détendu. Olivier Wroczynski : "Lionel et Marc ont pris cette escale technique avec beaucoup de sérénité. Je les ai trouvé détendus". Il est vrai que Madère était pile sur la route de Gitana. Et l'arrêt n'aura été que de trois heures. Gitana est reparti à 12h00 GMT avec 10 nœuds (18 km/h) de Sud-Ouest, alors que Foncia, Bonduelle et Banque Populaire n'avaient pratiquement pas de vent en quittant le port.
L'objectif de Gitana va donc être maintenant d'optimiser sa route "météo" pour aller crocher les alizés chauds et soutenus, en direction de l'équateur.