Les deux skippers, Lionel et Marc, comme l'ensemble de l'équipe technique affichent avec calme leur confiance dans le bateau. Le nouveau plan de pont redessiné après la suppression des oreilles et le nouveau jeu de voiles D4 dessiné par le maître-voilier rochelais Incidence va permettre au Gitana Team de pleinement s'exprimer sur ce parcours de 5 188 milles entre Le Havre (France) et Salvador de Bahia (Brésil).
"Nous n'avons pas dessiné de voiles "spéciales" pour Gitana, souligne Lionel, mais l'expertise de la voilerie Incidence chez les multicoques (il équipe 12 des 14 multis au départ) a permis de fabriquer une "garde robe" parfaitement adaptée à la structure de Gitana. Le nouveau plan de pont nous permet également de mieux régler ces voiles et donc de mieux utiliser le potentiel du bateau. Reste que le départ va être délicat à négocier vu les conditions météo difficiles prévues pour les trois premiers jours de course. Il va falloir rester vigilants avec la prudence pour mot d'ordre jusqu'à la sortie de Manche et même au-delà. Mais Gitana a prouvé à maintes reprises, lors de nos séances d'entraînement et des courses précédentes, que son comportement était très marin dans le mauvais temps."
Météo
Sylvain Mondon, Ingénieur prévisionniste chez Météo France et Consultant météo du Gitana Team : "Les conditions météo lors du départ des multicoques, dimanche 2 novembre à 15 h sont un peu moins critiques que prévues, mais vont rester cependant très difficiles tant pour les hommes que le matériel. Mais ces conditions, somme toute normales en cette saison, à savoir un vent soutenu de Sud Ouest, force 6 à 7 pigmentée de fortes pluies et d'une mer agitée. Le départ des 14 multicoques inscrits à cette Transat Jacques Vabre 2003 devrait donc être très spectaculaire et exiger des marins une parfaite maestria sur la ligne de départ. En début de soirée, au passage de la pointe du Cotentin le vent va monter en puissance, force 7 à 8. Sous le coup des rafales à répétition prévues dans la nuit la mer va devenir très dure avec des creux de 2 mètres montant à près de 5 m lundi matin. Toutes les conditions sont donc réunies pour pousser les marins à la sagesse en ce délicat début de course. "
Reste que l'organisateur se réserve le droit, jusqu'au dernier moment, de reporter le départ des multicoques si les conditions météo devaient évoluer dans le mauvais sens, celui qui met la sécurité des marins en péril. Une transat doit rester avant tout une épreuve sportive et ne pas devenir le champ d'une bataille perdue d'avance.