Des tonnes d'eau sur le pont

Coucher de soleil au pied de l'île Cheju, entre Japon et Corée du Sud. Il sonne comme une récompense après 24 heures, que l'on peut qualifier de toniques, d'humides et par moments de « viriles ». 57 nœuds de vent, mer déferlante de travers, sur le pont il convenait de s'accrocher ferme même si Gitana 13 n'a jamais été pris en défaut. Sous 3 ris seul, ORC sagement ferlé dans son sac, cela pulsait quand même à plus de 20/25 nœuds et les paquets de mer pesaient leur poids.

Reste que le plus fort du vent est désormais derrière nous. Alors que nous avons bouclé dans l'après-midi notre deuxième jour de mer, il nous reste désormais un tiers du trajet à parcourir. Les manœuvres s'annoncent aussi nombreuses pour cette fin d'étape. Malgré le peu d'heures de sommeil, l'ambiance à bord est plus qu'excellente, chacun sachant bien que ce type de trajet ne s'effectue pas tous les jours. Et si la mer cet après-midi pouvait être comparée à la Méditerranée par fort mistral, le simple croisement avec un bateau de pêche, long d'une quinzaine de mètres, sous ancre flottante pour rester bout à la lame, suffisait à nous rappeler que nous évoluons dans un univers totalement inconnu pour nous. Et ça, pour les marins que nous sommes, c'est bien le must du must.

A demain

Nicolas Raynaud

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