Au jeu du chat et de la souris vers San Francisco
Partis depuis six semaines à la conquête d'un record jamais convoité par un maxi-multicoque de l'envergure de Gitana 13, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers vivent leurs dernières heures de mer sur cette Route de l'Or. Mais la situation météorologique qui règne actuellement au large des côtes américaines oblige les hommes du Gitana Team à tirer des bords, au près, pour atteindre leur destination finale. Une configuration qui induit des milles supplémentaires à parcourir.

En guise de dernière ligne droite, l'équipage de Gitana 13 s'offre un « tricotage » pour rallier San Francisco. « Nous essayons de gagner au maximum dans le Nord pour progresser sur la route mais les conditions météorologiques nous forcent à tirer des bords » expliquait Dominic Vittet de la table à cartes du catamaran de 33 mètres.

Pris en étau entre deux situations météorologiques bien contrastées, Lionel Lemonchois et ses hommes n'ont eu d'autre alternative que de zigzaguer de l'un à l'autre : « Dans notre Ouest ? il y a une bulle anticyclonique synonyme de vents faibles alors que dans notre Est s'est formé un couloir de vents plus soutenus le long des côtes. L'enjeu de ces dernières 24 heures est de jouer successivement avec ces deux phénomènes. La route directe nous guide vers le Nord, mais dès que ça mollit trop nous virons de bord pour retrouver plus de pression, puis dès que le vent forcit nous remettons le cap vers la bordure de l'anticyclone… et vice versa » résumait le navigateur embarqué.

Ces nombreuses manœuvres ne viennent cependant pas troubler l'organisation des quarts de Gitana 13 ; une machine parfaitement huilée après plus de 41 jours de mer, comme le confirmait Dominic Vittet : « Le rythme est correctement pris et nous appliquons toujours notre système de trois quarts de trois équipiers qui se relayent sur le pont toutes les trois heures. Hors quart, dédié à la météo et à l'optimisation de la trajectoire de Gitana 13, je prends malgré tout part au quart de 9 h et de 21h pour venir soulager les équipiers de permanence.»

Le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild est toujours attendu à San Francisco dans la matinée de jeudi, où il franchira la ligne d'arrivée située non loin de la célèbre prison d'Alcatraz.

Les contenus figurant sur ce site sont protégés par le droit d'auteur.
Toute reproduction et représentation sont strictements interdites.

Pour plus d'informations, consultez la rubrique mentions légales.
Saisissez au moins 4 caractères...