Ralentissement programmé
A bord de Gitana 13, les émotions du passage du Cap Horn ont rapidement laissé place à une remise en route musclée. Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers ont en effet connu un week-end animé avec, au programme, le franchissement d'un flux perturbé le long des côtes chiliennes.

Une nouvelle fois, les hommes du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild ont été chahutés par une mer peu maniable et des vents atteignant en rafales les 50 nœuds : le tout au près, cela va sans dire …

Connues pour leur dureté, les eaux qui bordent le Chili ont – malheureusement – été fidèles à leur réputation.  Ainsi, Gitana 13 a dû affronter le passage d'une nouvelle dépression : « Ca a pas mal secoué ces dernières heures. Nous avons de la pluie, du vent et de la mer mais cela n'a rien d'étonnant dans les coins que nous traversons. Car les vents y sont toujours relativement forts et très changeants, ce qui soulève une mer dure et croisée. C'est ce que l'on appelle dans notre jargon une mer casse-bateau» expliquait Lionel Lemonchois hier soir.

Après ces conditions musclées, les dix marins de Gitana 13 vont aujourd'hui devoir composer avec un tout autre registre : celui du petit temps. Contournant actuellement les hautes pressions de l'Ile de Pâques, situées dans leur Ouest, Lionel Lemonchois et son équipage doivent négocier une zone de transition pour rejoindre les alizés de l'hémisphère Sud. Un passage délicat, marqué par des vents très faibles et instables, dont il leur faudra s'extraire au plus vite.
Car derrière les attend un flux salvateur de Sud-Est, synonyme de longues glissades au portant dans des vents soutenus : « Nous avons vraiment hâte de retrouver des conditions plus clémentes. Non seulement en terme de navigation mais aussi pour ce qui est de la vie à bord. Nous sommes emmitouflés dans nos cirés depuis près de 15 jours et je ne vous cache pas notre impatience de pouvoir enlever nos couches de polaires» confiait le skipper de Gitana 13.

Sitôt le train des alizés accroché, le catamaran de 33 mètres pourra allonger la foulée et retrouver un rythme plus appuyé. Reste cependant un bémol à ce tableau idéal, comme l'exposait Lionel Lemonchois : « Sur les dernières prévisions, nous constatons que les alizés ont tendance à s'essouffler un peu. Il faut maintenant espérer qu'ils maintiennent ainsi. »

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