Six nouveaux Cap Horniers

A 23h54 TU hier soir jeudi 7 février, nous sommes passés dans le sud du Cap Horn, à quelque deux milles de lui. Nous aurons vécu un vrai Cap Horn à l'envers, avec un long louvoyage pour l'atteindre depuis le Détroit de Le Maire. Parti sous 3 ris et ORC, nous avons salué le rocher sous un ris et la trinquette. Sur le chemin, nous avons traversé quelques belles  « marmites » qui nous ont drôlement secoué. A chaque fois, on se demande par quel miracle tout cela tient, comment Gitana 13 arrive à absorber de tels chocs. Il encaisse…, nous encaissons !

A 3h00 TU, nous venons d'effectuer notre énième virement de bord depuis que nous avons quitté « notre camp de base ». Mais cette fois, c'est le bon, c'est-à-dire que nous entamons au  près serré notre remontée vers le nord, soit vers San Francisco. Nous venions donc d'atteindre notre latitude la plus sud de notre périple alors que sur notre bâbord,  la nuit noire est éclairée par le feu provenant de l'île de Diego Ramirez. Cette île, à jamais rendu célèbre par Bernard Moitessier dans ses ouvrages (Cap Horn à la Voile et La Longue Route) est la première lumière qu'un circum navigateur est censé voir après son long séjour dans les mers du sud. Nous, dans cette mer du sud,  nous ne faisons que passer, cela n'empêche que nous avons à bord six nouveaux Cap Horniers, puisque seuls Lionel, Florent, Ludo et moi-même avions déjà croisé dans les parages.

Le vent, dans cette journée de vendredi, devrait faiblir et adonner, avec sans doute, dès cet après-midi, le grand gennaker qui retrouvera ses aises, lui qui est en sac depuis beaucoup trop longtemps. Cette navigation au portant, cap au nord, va nous permettre de renouer avec de jolis traits sur la carte et c'est tant mieux !

A demain 

Nicolas Raynaud

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