« Sacré caillou ! Caillou sacré ! »

Cinq jours que l'on patiente à la porte du grand océan pacifique. Pas si pacifique que ça d'ailleurs, vu ce que Eole nous a réservé cette fois-ci. Dépressions sur dépressions, le Horn ne veux pas nous laisser passer pour le moment. Sous ces latitudes, dame nature impose sa loi, de façon brutale, sans discussion possible et sans compromis : pas de place pour les inconscients, beaucoup y ont laissé la vie.
A bord, seuls trois d'entre nous sont déjà venus se confronter aux rigueurs du grand Sud. En dehors de la performance du record de cette légendaire route maritime, qu'il soit jeune ou moins jeune, chaque membre d'équipage de GITANA 13 a embarqué dans cette aventure pour la même raison : passer le cap Horn, contre vents et marées ! Peu importe le temps que cela prendra ou ce qu'il faudra endurer, personne à bord ne songe à se plaindre, on est venu pour ça et on y arrivera !!
Pour nous, coureurs au large ou plus simplement marins, c'est un peu notre graal : il faut avoir fait ça au moins une fois dans sa vie : trophée inutile, décoration invisible, peu importe… Certains peut-être, transformeront ça par un anneau dans l'oreille, comme une distinction, une appartenance à un groupe, d'autres auront simplement la satisfaction de l'avoir fait, d'y avoir été.
En tous cas, que ce soit la première fois ou pas, nous garderons tous des souvenirs exceptionnels gravés dans nos cœurs et dans nos têtes, et c'est, je crois, après cela que l'on court avant tout.
Le Cap Horn, on a envie d'y aller !! Quand on y est : on a envie d'en partir au plus vite !!

Lionel Lemonchois

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