Le savoir faire

Hier lundi fut notre première journée dans l'hémisphère sud à plus de 600 milles, avec exactement 616 milles parcourus en 24 heures. Il y en aura-t-il encore d'autres ? Une réponse de normand s'impose mais une chose est déjà sûre : nous n'atteindrons pas cet objectif lors de la journée qui s'achèvera aujourd'hui à 16h38 TU. Pourtant, cela cavale sec, sous petit gennaker, trinquette génoise et un ris dans la grand-voile, toujours en bâbord amure à surfer sur la bordure de l'anticyclone. Mais pour atteindre et dépasser les 600 milles, il faut que cela cavale très sec, avec un compteur qui descend fort rarement sous la barre des 23/24 nœuds. Mais hier après-midi, une période de « molle » a fait que l'on glissait moins bien, avec un vent également plus adonnant, donc moins propice à la vitesse. Longtemps nous avons hésité à mettre le grand gennaker mais le capitaine Lionel a joué la prudence en raison d'une mer formée, désordonnée qui nous bouscule depuis déjà 24 heures. Et puis, Lionel a sans aucun doute le don de sentir le vent. Ce passage à vide, où l'on marchait quand même aux alentours de 23 nœuds de moyenne, n'a duré que quelques heures. Le vent est revenu, aussi fort et puissant qu'avant et la voile du temps est bien le petit gennaker. Deux manœuvres en moins, longues en exécution, ont ainsi été évitées. Bien joué Lionel. Demain, nous ne serons pas loin des 600 milles et si je me trompe, ce qui est plus que possible, ce sera bien sûr tant mieux.

A demain

Nicolas Raynaud 

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