Après plusieurs journées peu fructueuses en terme de milles engrangés, le maxi-catamaran armé par le Baron de Rothschild avait hier retrouvé des ailes. « Quelle joie de refaire une journée à plus de 600 milles parcourus … « lâchait Dominic Vittet. « Ca faisait un petit moment que cela ne nous était pas arrivé, et c'est toujours bon pour le moral de savoir que la cadence redevient bonne. Nous conservons notre prudence et le souhait de préserver le matériel, mais nous sommes aussi engagés dans une course contre la montre pour relier New York à San Francisco dans le moins de temps possible !» rappelait le navigateur embarqué.
Mais ces belles glissades le long des rivages d'Amérique Latine connaîtront un nouveau bémol ce mardi, avec le franchissement annoncé d'une dépression orageuse. Un ralentissement d'ores et déjà perceptible ce matin, alors que Gitana 13 empannait en direction de la capitale argentine, Buenos Aires. Fort heureusement, ce système ne devrait perturber la progression du maxi-catamaran que quelques heures. En effet, selon les prévisions de Sylvain Mondon, Lionel Lemonchois et ses hommes pourraient toucher un nouveau flux anticyclonique soutenu dans la soirée et ainsi reprendre leur route en direction du Cap Horn.
Maux de mer
Outre son poste d'équipier d'avant, Léopold Lucet est responsable de la partie médicale à bord de Gitana 13. Afin de satisfaire aux qualités requises pour ce poste, il a participé l'année dernière à un stage dispensé par l'Institut Européen de Formation de Santé. Répondant au nom évocateur de ATMSI (Apprentissage aux Techniques Médicales en Situation d'Isolement), cette formation avait pour objectif de familiariser notre apprenti « médecin » aux gestes techniques les plus élémentaires. De même, apprendre à diagnostiquer et à mettre en place les solutions adaptées aux problèmes de santé dits légers, faisait partie de ce cursus.
Cette théorie, Léopold a pu la mettre en pratique la semaine dernière...Car, Nicolas Raynaud, régleur et caméraman du bord, s'est ouvert au-dessus du nez, alors qu'il réalisait des images sur le pont. Résultat : la pose de cinq points de suture aura été nécessaire pour refermer la plaie occasionnée par ce choc. Depuis tout est rentré dans l'ordre, et grâce aux bons soins de celui qu'ils surnomment amicalement « Léo », la coupure a parfaitement cicatrisé et ne présente plus de risque d'infection.