Le mercredi 16 janvier, 11 heures 29 minutes et 11 secondes (TU), Gitana 13 a coupé la ligne au pied du phare d'Ambrose, lieu de départ des records les plus mythiques, dont celui de la « Route de l'Or » auquel nous nous attaquons aujourd'hui. Les dernières 24 heures ont été plus qu'intenses. Appareillage hier mardi en milieu d'après-midi de Newport, nuit ventée sous Long Island - avec pointes à 30 nœuds et froid polaire -, lever du jour passé à tirer des bords face à un fort courant contraire pour rejoindre Manhattan et la statue de la Liberté, rapide photo dans ce décor grandiose avec tous les ingrédients adéquats - soit soleil et ciel bleu -, puis la sortie de la rade de New York en tirant des bords de largue, avec à la clé les inévitables changements de voiles : il s'est vraiment passé un « max » de chose pour les dix hommes d'équipage que nous sommes. Les muscles sont chauds sous trois couches de polaires et les sourires barrent tous nos visages alors que nous entamons notre « longue route » à plus de 25 nœuds de moyenne, sous petit gennaker et un ris dans la grand-voile. Le vent de secteur promis, 25 à 30 nœuds, est fidèle au rendez-vous. Nous aussi. La vie est belle, sus à l'équateur. Lionel Lemonchois rivé à la barre, la grande aventure de Gitana 13 commence. Pour rien au monde nous ne nous voudrions échanger notre place.
A demain.
Nicolas Raynaud