Après un début de course régulièrement dans le quatuor de tête, le skipper du Gitana Team a subi les affres d'une météo instable et ingrate. Aujourd'hui, à l'arrivée de sa première course en Figaro, Thierry Duprey du Vorsent tire les premières leçons de cette expérience.
Morceaux choisis…
La course « C'est ma plus longue transat ! Je n'ai jamais passé autant de temps sur l'Océan. Je crois que l'absence de vent est définitivement le pire ennemi du marin ! Je retiendrai tout d'abord que j'ai été vraiment bien dans la course pendant les 15 premiers jours. Non seulement au niveau du classement mais surtout en terme de vitesse, ce qui est très important pour moi. Je n'étais pas du tout distancé. Ensuite, j'ai manqué de réussite mais, encore aujourd'hui, je ne vois pas comment, avec les données dont je disposais, je pouvais anticiper que la dorsale de cet anticyclone allait descendre aussi bas ! »
Le bateau « Ce qui m'a le plus surpris c'est le manque d'activité à bord surtout quand il n'y a pas de vent. Il faut prendre son mal en patience. J'ai beaucoup utilisé le pilote automatique afin de me concentrer sur les réglages de Domaine du Mont d'Arbois. »
Les enseignements « Physiquement, ce n'est pas un bateau fatigant, on manœuvre beaucoup plus facilement comparé aux multicoques, même si ceux-ci sont un peu extrêmes ! En revanche, psychologiquement, je dois avouer que ces derniers 10 jours ont été très éprouvants pour moi et aujourd'hui je n'ai pas le recul nécessaire pour refaire ma course ou analyser les différentes situations auxquelles j'ai été confronté. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé dès mon retour, d'aller voir Sylvain Mondon (ndlr : Météo France) avec ma trajectoire et les fichiers reçus à bord. Nous reprendrons alors ma course depuis le début afin de comprendre là où j'ai raté quelque chose ! C'est un bon moyen de mettre toutes les chances de mon côté pour que cela ne se reproduise pas. »
L'arrivée « J'ai profité de mes dernières heures sur l'eau pour nettoyer et ranger le bateau. Paradoxalement c'est à l'arrivée que le vent est revenu. C'est toujours agréable de remettre le pied à terre, surtout après 24 jours de mer ! J'ai pensé à tous les gens qui m'ont accompagné dans cette aventure et je remercie mon armateur, le Baron Benjamin de Rothschild ainsi que le Domaine du Mont d'Arbois, mon partenaire, qui m'ont soutenu jusqu'au bout ! »