A bord de Gitana 12
C'est dimanche et nous voilà en "croisière" à raser la côte Est de Majorque, Baléares, avec l'île de Minorque qui se profile à l'horizon. Une option prise depuis longtemps et nous allons vous en révéler le pourquoi du comment. Cela remonte à deux ou trois jours, voir moins, je ne sais plus, en tout cas juste avant le passage du Détroit de Gibraltar.

Là, nos plus fins stratèges consultaient les cartes satellites et autres fichiers météo à mille dollars, lorsque la nouvelle tomba. Nous n'allions plus, comme le laissait entendre le prospectus remis avant le départ par les gentils organisateurs, passer par les Baléares mais rejoindre directement Nice. Aussi, avant qu'un vent de révolte ne gronde à bord, puisqu'au moins deux d'ntre nous six n'avaient encore jamais vu ces îles de rêve à tendance technoïde et que nous sommes un équipage solidaire, plus que soudé, nos stratèges ont tout de suite imaginé cette navigation entre les îles. On peut dire bravo et merci à Titi (Thierry Duprey du Vorsent) et à Mama (Mayeul Riffet), car le temps est radieux, le bleu de la mer invite à la baignade alors que souffle un gentil « zéphir » juste ce qu'il faut pour ne pas avoir trop chaud ! En revanche, à l'unanimité, nous avons décidé de ne pas pousser notre option jusqu'en Sicile, là, c'était quand même un peu trop risqué.

Comme quoi nous sommes également un équipage tout ce qu'il y a plus raisonnable... Ceci dit, pour rejoindre ce haut lieu du tourisme, que de sport ! Avec à la clef un petit inconvénient non négligeable. Comme nous avons passé les dernières 36 heures la coque centrale hors de l'eau, il était tout à fait impossible de faire tourner le moteur vu que la prise d'eau de refroidissement n'aspirait que du vide. Sauf au prix d'un douloureux sacrifice en vitesse de l'ordre de 2 à 3 noeuds, différence entre une coque centrale qui déjauge et une qui reste collée à l'eau. Donc rationnement en électricité et en eau avec un désalinisateur condamné au chômage technique. C'était juste un petit clin d'oeil pour bien signifier que le près serré reste une allure rapidement barbante même si nos engins sont devenus de formidables bêtes de près comme vous avez pu le constater !

Nicolas Raynaud

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