L'assistance course. Etre totalement autonome...
Cette 7e édition de la Route du Rhum le prouve encore aujourd'hui avec le chavirage de Steve Ravussin, une équipe d'assistance doit être prête à tout, n'importe quand. Escales techniques, réparations "téléguidées" par l'équipe à terre, secours prêts à intervenir : le navigateur solitaire n'a jamais été aussi bien entouré ! Le point sur une organisation qui se doit d'être parfaite jusque dans les moindres détails, avec Yann Marilley, responsable de cette "gestion" sensible au sein du Gitana Team.

"Il faut tout prévoir, anticiper au maximum et déterminer les procédures de façon la plus détaillée possible" , indique Yann Marilley. L'actualité nous le démontre malheureusement une fois de plus avec le chavirage de Steve Ravussin. La casse ou l'accident peut survenir à n'importe quel moment, et l'équipe d'assistance se doit d'être sur la brèche jusqu'au franchissement de la ligne d'arrivée. "Au sein du Gitana Team, il y a beaucoup d'expérience de façon individuelles, ce qui nous permet de réagir très efficacement. A titre d'exemple, Olivier Wrozynski, le boat master de Gitana X, est allé prêter main forte à Loïck Peyron dans sa tentative de remorquage de Fujifilm, ayant déjà effectué le retournement et géré le rapatriement de Primagaz de Laurent Bourgnon. Le road-book que j'avais préparé 2 mois avant le départ du Rhum pour Gitana X Lionel Lemonchois, contenait une liste de compagnies d'affrètement de remorqueurs en Espagne...

24h/24 dans les strating blocks

"Cela dit, il n'y a pas que ces cas extrêmes, et mon travail consiste à tout prévoir, à essayer de ne rien oublier : dans ce fameux document que j'appelle road book, on trouve toutes les escales possibles (France, Espagne, Portugal, Madère, Açores, etc.), avec à chaque fois le plan de la marina, le nom et le numéro du ou des contacts sur place. Pour chaque ville, nous avons prévu un itinéraire en envisageant tous les moyens de transport possibles : faut-il acheminer matériel et hommes par avion, train, bateau ou par la route ? Tout est planifié, presque minuté. Pour chaque poste (stratification, voilerie, électronique, etc.) il y a une caisse de matériel. En cas de problème non identifié, toutes les caisses partent : il se peut que le skipper nous appelle pour un souci de pilote et le temps que nous arrivions, il ait en plus déchiré une voile ! Cela implique, lorsque le bateau est en course, qu'une équipe soit prête à partir à n'importe quelle heure et que tous les membres de l'équipe restent joignables en permanence.

Sans parler de chavirage, l'intervention doit être rapide, car à la vitesse où vont les trimarans aujourd'hui, un escale peut faire perdre beaucoup de terrain. C'est en partie ce qui est arrivé à Marc Guillemot qui s'est arrêté aux Açores pour des problèmes de voiles : il en est reparti dimanche soir en dernière position, il est vrai avec une intervention sur la structure du bateau".

Gitana X. Quartiers d'hiver

La météo étant coopérante; Gitana X a été démâté et rentré à l'abri dans sa base de Multipole 56 à la Trinité-sur-Mer. Il va y rester tout l'hiver (jusqu'à début mars 2002) afin de subir les transformations et mises au point nécessaires pour la saison prochaine. Le bateau a été intégralement vidé, le moteur hiverné, l'électronique débarquée; et tout ce qui pouvait être démonté l'a été en prévision des travaux de maintenance. En fonction des tâches, le Gitana Team s'est réparti le travail car les trois mois et demi à venir s'annoncent chargés.

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