"Ce qui vient de se passer n'a pas de caractère exceptionnel au sens statistique du terme. Le régime général était un flux perturbé de nord ouest, un des cas typiques de la région du Golfe de Gascogne en hiver. On a une dépression centrée sur les îles britanniques et un anticyclone sur les Açores. L'air est canalisé dans ce couloir et les vents sont assez soutenus.
Ce que les concurrents ont rencontré mardi et qui a fait tant de casse est en fait dû à une petite dépression qui s'est développée dans ce flux perturbé général et qui est arrivée à maturité vers le cap Finisterre (pointe Nord-Ouest de l'Espagne). Cette phase de naissance est appelée "cyclogénèse", et c'est là qu'on observe de très fortes variations de vent (comme l'expliquait Philippe Monnet, "je n'ai jamais vu ça monter si vite et si fort" Ndlr)... Si on ajoute à cela le fait que le phénomène se déplace rapidement, on arrive à des vents de force 8 à 10 (supérieurs à 45 nœuds/84 km/h) avec de très fortes rafales.
Nous avions prévu que Lionel fasse d'abord une route sud en sortant de la Manche, puis tire un bord vers l'ouest pour éviter le plus gros du système : il venait d'entamer ce bord lorsque le mât de Gitana X s'est brisé", conclut Sylvain.