Navigation à vue en approche de Madère
À bord du Maxi Edmond de Rothschild, le troisième jour de course de la Finistère Atlantique n’a pas démarré de la meilleure des manières. Alors que Charles Caudrelier et son équipage menaient les débats depuis le départ de Concarneau, ils ont cédé leur première place aux hommes d’Armel Le Cléac’h en début d’après-midi. Ces derniers se montrant plus à l’aise et rapides dans les conditions météos que rencontre actuellement la tête de flotte en approche de Madère. À savoir une allure portante combinée à des vents faiblissants et oscillant entre 11 et 14 nœuds. Après quarante-huit de mer, la course est ainsi relancée d’autant que Sodebo reste au contact à une trentaine de milles du duo d’ouvreurs.
Changement de rythme dans la descente 

Hier soir, les Ultims ont affolé les compteurs au large des côtes portugaises. Dans une mer plus formée et surtout un flux de Nord Nord-Est de 20-25 nœuds, les quatre équipages ont pu montrer l’étendue du potentiel de vitesse de leurs géants de 32 mètres. Et c’est dans cette ambiance, à plus de 40 nœuds de vitesse moyenne qu’a débuté un match race océanique, où chaque équipage a dû choisir son point d’empannage vers le Sud ! Mais ce dimanche, les conditions se sont clairement assagies et le quatuor de la Finistère Atlantique glisse à la faveur d’un alizé modéré et même trop faible pour permettre aux Ultims de voler de manière constante et efficace…   

De chassé à chasseur 

Depuis ce matin, les différents pointages montraient un avantage de vitesse pour Banque Populaire. Mais c’est uniquement en début d’après-midi ce dimanche que ce dernier s’est concrétisé sur le classement. À bord du Maxi Edmond de Rothschild, Charles Caudrelier restait optimiste et parvenait même à trouver un intérêt à cette situation inédite : « En ce moment nous allons moins vite que notre concurrent direct, Banque Populaire. Ce n’est agréable mais ça a le mérite d’être intéressant ! On apprend beaucoup dans ces phases, sur eux, les progrès qu’ils ont pu faire et leur manière de régler et donc forcément sur nous. On sait que notre bateau est certainement un peu plus lourd, ce qui explique certainement ce petit déficit de vitesse que l’on connaît. Nous avons des conditions légères en ce moment et sommes à la limite du vol. Il doit réussir à le faire un peu avant nous, ce qui lui permet de creuser un peu. Alors vivement que le vent soit de retour sur le plan d’eau ! » confiait le skipper de Gitana 17 très appliqué aux réglages des voiles et des appendices pendant son quart de veille de l’après-midi.     

Dans les prochaines heures, le Maxi Edmond de Rothschild et ses concurrents devront à nouveau empanner en direction des Canaries et de Lanzarote, prochain point de passage de la Finistère Atlantique – Challenge Action Enfance. Selon les derniers routages, l’île la plus à l’Est de l’archipel espagnol pourrait être à vue demain, lundi 4 juillet, en fin de nuit ou au petit matin.     

La Finistère Atlantique – Challenge Action Enfance

Parcours de 3 163 milles sur l’Atlantique Nord 
Concarneau, Les Glénan, Madère, Lanzarote (Canaries), Santa Maria (Açores), Concarneau     

Équipage du Maxi Edmond de Rothschild 

Charles Caudrelier, skipper 
Franck Cammas, barreur navigateur 
Morgan Lagravière, barreur régleur 
David Boileau, régleur N°1 
Erwan Israël, barreur régleur 
Yann Riou, équipier média barreur    

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