Brest Atlantiques, quatre semaines pour une grande boucle - Acte 3
La Brest Atlantiques se termine ce matin pour le Maxi Edmond de Rothschild après 29 jours de mer et plus de 17 000 milles réellement parcourus sur la route. Le duo Franck Cammas / Charles Caudrelier, et leur mediaman Yann Riou, vont franchir la ligne d'arrivée ce mercredi matin à l'entrée de la Rade de Brest. L'occasion de revenir sur les quatre formidables semaines de course que viennent de nous faire vivre nos marins.
3e semaine de course

Après cette série d’empannages engagée en bordure de la zone des glaces, Gitana 17 est le premier à amorcer le virage pour remonter vers l’Afrique du Sud où ils sont attendus dans la baie de Cape Town pour la deuxième marque de parcours. Les marins qui ont été déjà accueillis à plusieurs reprises sur la Volvo Ocean Race par ce paysage théâtral de Table Mountain sont cette fois arrivés au terme d’un bord mémorable à 40 nœuds sur mer plate et au coucher du soleil, époustouflant ! Pour valider ce second tronçon de la Brest Atlantiques, le Maxi Edmond de Rothschild doit enrouler Robben Island mais l’exercice n’est pas si simple car le vent est très instable, voire erratique. Un passage à nouveau magnifiquement orchestré par Marcel van Triest. Les hommes hument les odeurs de la terre et quittent les lumières de Cape Town en tête de la flotte.

Macif qui pointe à 90 milles, effectue, lui, une courte escale technique et Actual Leader en profite pour se faufiler en seconde position. Sodebo qui a perdu dans un choc un bout du flotteur tribord en plein Atlantique Sud s’arrête également. Après investigations de l’équipe technique, le foil est aussi endommagé et l’abandon s’impose. Les trimarans de la Brest Atlantiques se retrouvent alors à trois en course au moment où s’amorce le dernier acte qui commence par une navigation dans une zone magnifique et méconnue des coureurs au large le long des côtes Namibiennes. 

« C’est sympa, tu commences à rechercher des stations météo en Namibie pour décrypter les effets de sites », explique Marcel van Triest. La navigation côtière est néanmoins stressante pour les hommes avec la présence de nombreuses baleines, de bancs de poissons de toutes sortes et de plusieurs dizaines d’embarcations de pêche. Une nuit, l’équipage de Gitana 17 a une grosse frayeur en traversant un banc de poissons. Des instants douloureux où ils ont bien cru en avoir terminé avec la Brest Atlantiques…mais le bateau va bien et le contournement de l’anticyclone de Sainte-Hélène peut continuer. Ce dernier est retourné à sa place habituelle ce qui oblige le Maxi Edmond de Rothschild à exploiter un couloir de vent le long de l’Afrique afin d’aller chercher la bordure Nord de la zone de haute pression dans un alizé toujours très faible. Les heures s’allongent… alors que Macif se décale dans l’Ouest en partant à 90 de la route directe. « Une option que nous n’avons jamais considérée pour nous », précise le routeur du Gitana Team. À bord, les marins prennent soin du bateau qui garde encore les stigmates de la traversée musclée de l’Atlantique Sud, chacun bricole pour permettre à la machine d’attaquer le finish dans le meilleur état possible. 

Les Chiffres : 

3 097,8 milles parcourus

Vitesse maximum : 33,7 nœuds

7 jours en tête

 

Classement du Maxi Edmond de Rothschild, le mardi 26 novembre à 12h

1er / MAXI EDMOND DE ROTHSCHILD (Franck Cammas / Charles Caudrelier / Yann Riou) - Distance au but : 3 328,3 milles du leader – Vitesse moyennes sur les 24 dernières heures : 16,7 nœuds

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