Brest Atlantiques, quatre semaines pour une grande boucle - Acte 1
La Brest Atlantiques se termine ce matin pour le Maxi Edmond de Rothschild après 29 jours de mer et plus de 17 000 milles réellement parcourus sur la route. Le duo Franck Cammas / Charles Caudrelier, et leur mediaman Yann Riou, vont franchir la ligne d'arrivée ce mercredi matin à l'entrée de la Rade de Brest. L'occasion de revenir sur les quatre formidables semaines de course que viennent de nous faire vivre nos marins.
1ère semaine de course

Le dimanche 3 novembre, date initiale du départ de la Brest Atlantiques, la première tempête automnale balaye les côtes bretonnes. Les quatre géants en lice et leur équipage doivent patienter 48h pour laisser passer le gros du mauvais temps. Mardi 5 novembre à 11h, la course s’élance en catimini de Brest. Pourtant, les conditions météos qui règnent sur la Chaussée de Sein resteront longtemps dans les mémoires : 30 nœuds et près de 5 mètres de creux. « Je n’ai pas vu une telle mer depuis le Pacifique Sud sur la Volvo Ocean Race, c’est impraticable ». Les premiers mots du large de Yann Riou, le mediaman du Maxi Edmond de Rothschild donne le ton.

Le golfe de Gascogne est avalé en quelques heures... Le soir même du départ, le cap Finisterre est déjà dans leur sillage ! En tête, François Gabart imprime son rythme. Deuxièmes, bien calés dans sa roue, Franck Cammas et Charles Caudrelier assument un départ prudent mais montrent aussi qu’il va falloir compter avec eux.

Le début de course est mené tambour battant et les milles défilent très vite entre les coques des Maxis lancés dans une course de vitesse vers l’équateur.

Le 7 novembre, au pointage de 4h, le Maxi Edmond de Rothschild passe à l’offensive. Premier à placer son empannage vers le Sud, le duo Cammas / Caudrelier prend la tête de la course. Vingt-quatre heures plus tard, de nuit, au passage des îles du Cap Vert, le Maxi Edmond de Rothschild percute un OFNI (Object Flottant Non Identifié) et endommage le plan porteur de sa dérive. Très vite, à Lorient, une opération commando s’organise pour qu’une équipe intervienne au plus vite de l’autre côté de l’Atlantique. Bahia, ville historique d’arrivée de la Transat Jacques Vabre et bien connue de l’équipe technique du Gitana Team, apparaît comme la meilleure option d’escale tant d’un point de vue météo que pour des aspects pratiques et logistiques. Bien que privé d’une partie de son potentiel, sans l’usage de sa fameuse « aile de raie », Gitana 17 reste aux commandes : trajectoire soignée notamment dans le Pot-au-Noir, engagement total des deux marins pour exploiter au mieux un flux pourtant léger et irrégulier en guise d’alizés. Dans le même temps, son concurrent le plus proche - Macif - annonce également connaître des difficultés suite lui aussi à un choc. De même que Gitana, l’équipe de François Gabart envisage un stop mais à Rio pour réparer le safran central endommagé.

Le dimanche 10 novembre peu avant 15 heures, après 5 jours et 4 heures de course, le Maxi Edmond de Rothschild franchit l’équateur en un temps remarquable, qui plus est dans une configuration de double. La météo du moment ne permet pas de grandes options et c’est en file indienne que les quatre géants engagés débutent leur diagonale vers les côtes brésiliennes. L’escale technique de Gitana 17 au matin du 12 novembre va pourtant relancer la course !

Les chiffres

4 000 milles parcourus

Vitesse maximum : 34, 2 nœuds

5 jours en tête

Classement du Maxi Edmond de Rothschild, le mardi 12 novembre à 12h

3e / MAXI EDMOND DE ROTHSCHILD (Franck Cammas / Charles Caudrelier / Yann Riou) – 167,9 milles du leader - En escale technique à Salvador de Bahia

 

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