Départ engagé sur la Brest Atlantiques
Dimanche à 13h02, la flotte des Ultim devait s’élancer de la pointe finistérienne pour la 1ère édition de la Brest Atlantiques. La première tempête de la saison en a décidé autrement, obligeant Jacques Caraës, le directeur de course, à reporter la date initiale. C’est finalement demain à 11h que les géants de 32 mètres couperont une ligne de départ positionnée plus au large, à une vingtaine de milles de la sortie du goulet. Mais ce timing de départ n’est pas idéal, notamment parce que les conditions attendues s’annoncent très engagées pour les premières heures de course.

 

Dans le vif du sujet

Les marins de la Brest Atlantiques n’auront pas de round d’observation et devront entrer dans le vif du sujet dès la ligne de départ franchie. Car au large de Brest, c’est un puissant flux de Nord Nord-Ouest d’une trentaine de nœuds et une mer très agitée, avec des creux de 5 à 6 mètres, qui vont cueillir le Maxi Edmond de Rothschild et les trois autres maxi-multicoques en lice.

Cyril Dardashti, le directeur général du Gitana Team revenait sur le créneau de ce nouveau départ, qui ne faisait pas l’unanimité dans l’équipe aux cinq flèches : « Compte tenu des conditions météorologiques annoncées, je suis surpris du choix de maintenir le départ. La situation n’est pas simple, nous le savons, avec une fenêtre météo étroite pour nous faire sortir de la Rade de Brest en tenant compte des souhaits des autorités, mais pour nous le créneau est trop engagé. Le Maxi Edmond de Rothschild et ses concurrents vont devoir dégolfer avec un vent de 30 à 38 nœuds dans des rafales et une mer encore très forte (5 à 6 m) suite au passage de la tempête Amélie. Et cela sans trop avoir le choix de l’angle de descente pour passer le Cap Finisterre... Nous sommes une flotte de quatre bateaux au départ de cette course et après les incidents connus il y a un an sur la Route du Rhum sur les mêmes bateaux, nous nous étions fixés un cahier des charges avec la classe pour faire les choses raisonnablement, au moins sur le départ. Quatre bateaux, il s’agit déjà d’une flotte réduite mais à moins je ne l’imagine même pas. Aujourd’hui, nous respectons la décision des organisateurs et nous serons sur la ligne demain à 11h mais en accord avec les skippers, la régate ne sera pas la préoccupation majeure sur les premières heures de course afin d’être conservateurs pour les hommes mais aussi pour le bateau. Ce n’est vraiment pas le début de course dont nous rêvions...»

Premiers à appareiller


Franck Cammas, Charles Caudrelier et Yann Riou, leur médiaman, seront les premiers à larguer les amarres demain. Le Maxi Edmond de Rothschild quittera le quai Malbert à 7h30 et empruntera le fameux goulet de Brest. Mais ce sont seuls que les géants rejoindront la zone de départ au large tant les conditions de mer ne permettront pas aux zodiacs d’assistance de les accompagner.

Jacques Caraës, donnera le départ depuis le bâtiment de soutien et d’assistance hauturier (BSAH) Rhône, un imposant bâtiment de surface de la Marine Nationale et sur une diagonale reliant le navire à la bouée cardinale Chaussée de Sein.

Brest Atlantiques, un tracé inédit

Brest =>Rio de Janeiro => Le Cap  =>Brest: l’équivalent d’un demi-tour du monde en distance mais les 3/4 d'un tour du monde en temps et surtout près de 30 jours de mer annoncés !

Qu'évoquent les 14 000 milles du parcours de la Brest Atlantiques pour Charles Caudrelier et Franck Cammas ?

 

 

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