Le Maxi Edmond de Rothschild en embuscade
La Zone de Convergence Inter-Tropicale, qu’il a abordé hier soir par 8° Nord, n’a été qu’une formalité pour le duo Edmond de Rothschild. Vraisemblablement moins ralentis que leurs concurrents sous les grains, Sébastien Josse et Thomas Rouxel ont profité de la 6e nuit de mer pour revenir au contact de Sodebo Ultim’. Au pointage de 13h, tandis que la sortie du Pot-au-Noir semblait se profiler, le Maxi Edmond de Rothschild pointait à 7,4 milles du tableau arrière du leader de la Transat Jacques Vabre. La course tient toutes ses promesses et, comme les marins ne cessent de le répéter lors des vacations, la régate qui se joue à quelques milles de l’hémisphère Sud est passionnante.
Vers la sortie

Depuis quelques jours, les nuits semblent tourner à l’avantage de duo Josse-Rouxel. En effet, dans la nuit de jeudi à vendredi, Gitana 17 avait comblé de moitié son retard sur son adversaire grâce à un meilleur placement sur l’échiquier atlantique. La nuit dernière, Eole s’est montré plus clément envers les deux marins du Gitana Team qui sont ainsi parvenus à mieux négocier les écueils du Pot-au-Noir. Au lever du jour, le Maxi Edmond de Rothschild était revenu à moins de 4 milles de Sodebo Ultim’.

Antoine Koch, le routeur à terre de l’équipe aux cinq flèches nous décrivait les conditions rencontrées la nuit dernière par Sébastien et Thomas : « La configuration du Pot-au-Noir s’est révélée assez classique pour la saison. Ils sont d’abord rentré dans une zone de grains avec des rues de nuages bien alignés et se déplaçant avec le vent d’Est. Le jeu est de suivre la ligne de nuages, de l’accompagner et de passer de grain en grain pour exploiter la moindre risée.À la fin de cette première zone, ils sont arrivés sur une barrière de nuages. Là, les grains étaient bien plus marqués, avec du vent assez fort qui grimpe rapidement. C’est une phase où ils ont eu jusqu’à 25 nœuds. C’est là toute La complexité de cette zone. Elle réclame un niveau de réactivité élevé et un fort engagement physique avec énormément de manœuvres rendues difficiles par la taille des grandes machines. Après cette bande de vent fort, habituellement le vent refuse tout en mollissant. C’est là que potentiellement les vents erratiques, tant redoutés, t’attendent. Dans notre cas, le vent n’est jamais passé sous les 8 nœuds et il est même remonté assez vite aux alentours des 12-13 nœuds. Gitana 17 n’a jamais été arrêté, ce qui est une super nouvelle. Depuis ce matin, le vent est un peu plus stable, un peu plus à droite et cela ressemble déjà aux prémices de l’alizé de Sud-Est. La sortie est toute proche ! »

L’hémisphère Sud en ligne de mire

En ce samedi 11 novembre, jour d’armistice, l’ambiance est plutôt à la reprise des combats sur l’Atlantique. L’équateur, cette ligne de démarcation imaginaire entre l’hémisphère Nord et l’hémisphère Sud, pourrait bien jouer les nouvelles lignes de départ dans cette Transat Jacques Vabre 2017. Encore distante de près de 300 milles nautiques ce midi, les deux équipages devraient basculer dans les latitudes Sud en milieu de nuit prochaine. Les lumières de Salvador de Bahia seront alors à moins de 900 milles des étraves des deux grands animateurs de tête de course. 


Classement de 12h, catégorie Ultime – Samedi 11 novembre

1 – Sodebo Ultim' – 1 214,6 milles de l’arrivée, 19,5 nœuds sur 1h
2 – Maxi Edmond de Rothschild – 1,9 milles du leader, 22,2 nœuds sur 1h
3 – Prince de Bretagne – 873,7 milles, 16,7 nœuds sur 1h

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