Dépression africaine sur la route
Avec plus de 1 600 milles parcourus sur les 4 350 que compte la route entre Le Havre et Salvador de Bahia, le duo Josse-Rouxel a d’ores et déjà couvert plus d’un tiers du parcours et ce après trois jours de mer. Il est certain que les conditions météorologiques que rencontrent les ouvreurs de cette Transat Jacques Vabre sont propices à la glisse tout autant qu’à la vitesse, et les marins ne se gênent pas. Depuis hier soir et son passage par le travers des Açores, le Maxi Edmond de Rothschild s’est glissé sous la bordure de l’Anticyclone et navigue désormais dans les alizés de l’hémisphère Nord. Ce mercredi 8 novembre, au classement de 16h, le Maxi Edmond de Rothschild conserve son leadership et est toujours suivi comme son ombre par Sodebo Ultim’, décalé dans son Ouest à 75 milles du tableau arrière de Gitana 17.
Grains sur l’autoroute du Sud

La route qui conduit vers l’Equateur est certes rapide mais c’est rarement un long fleuve tranquille. Le récit de la nuit dernière donné par Thomas Rouxel lors de la vacation officielle de la mi-journée est là pour en témoigner : «  Ça va vite mais on a rien sans rien, il faut être dessus ! Nous avons eu une zone compliquée la nuit dernière. Globalement beaucoup de vent, autour des 30 nœuds et une mer associée très chaotique mais nous avons aussi essuyé un grain avec de la pluie et pas beaucoup de vent.  Cette zone de molles n’était pas prévue sur le routage et elle a contrarié nos plans. Nous avions en effet privilégié une certaine configuration de voiles qui ne s’est ainsi pas avérée aussi rentable qu’imaginé.» 

Gagner en latéral

Depuis dimanche et le départ du Havre, les trajectoires des deux ouvreurs de cette 13e Transat Jacques Vabre, que sont le Maxi Edmond de Rothschild et Sodebo Ultim’, étaient quasiment identiques. Cette navigation de conserve a pris fin il y a 24h au passage de l’archipel des Açores. En effet, Thomas Coville et Jean-Luc Nélias sont aujourd’hui positionnés plus dans l’Ouest avec un décalage latéral de plus de 100 milles sur l’équipage du Gitana Team.  La course ayant clairement tournée au duel, depuis l’avarie de Prince de Bretagne survenue lundi soir au passage du front, Sébastien Josse et Thomas Rouxel observent avec une attention toute particulière la route de leur concurrent direct : « Bien sûr nous surveillons leur position de très près ! Leur choix est intéressant et nous avions d’ailleurs prévu de gagner un peu plus dans l’Ouest avant notre zone de grain. On verra ce que ça donne d’ici demain.»

Pour l’heure, ce sont les effets d’une dépression située entre les îles Canaries et l’archipel du Cap Vert qui occupent plus les esprits des marins du Maxi Edmond de Rothschild : « Là nous sommes plus préoccupés par le contournement d’une dépression africaine qui va nous amener du vent faible et du coup l’objectif c’est de gagner dans l’Ouest pour éviter de se faire happer  par cette zone. C’est notre priorité du moment même si bien sûr on a commencé à regarder aussi devant avec le Pot-au-Noir qui se profile. »

 

Après trois jours de mer et plus de 1 600 milles déjà parcourus, la vie du bord s’organise et surtout les deux marins profitent désormais de températures bien chaudes comme le confirmait Thomas Rouxel : « Depuis hier déjà nous avons enlevé bottes et ciré. Il commence à faire bien chaud sous notre verrière de cockpit. »

Classement de 16h, catégorie Ultime – mercredi 8 novembre

1 – Maxi Edmond de Rothschild - 2 771,3 milles de l’arrivée - vitesse sur 1h, 29,7 nœuds
2 – Sodebo Ultim - 75 milles du leader - vitesse sur 1h, 30,3 nœuds
3 – Prince de Bretagne - 563, 04 milles - vitesse sur 1h, 25,6 nœuds

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