Pour sublimer et accompagner ce nouveau projet atypique, les armateurs du Gitana Team ont en effet souhaité confier à un artiste la «personnalité visuelle» de cette unité aux dimensions hors normes. Grâce à l'engagement et au dynamisme de son président Jean de Loisy, le Palais de Tokyo embarque dans l'aventure et le Maxi Edmond de Rothschild intègre l'un des programmes artistiques du Palais nommé le « Lasco Project ».
Cleon Peterson a été retenu. Il a spécifiquement conçu une œuvre originale que Jean-Baptiste Epron, fidèle designer du Gitana Team, a adapté à la silhouette du Maxi Edmond de Rothschild. Il s'agit d'une création engagée qui est en parfaite harmonie avec le caractère et les lignes racées de ce « géant » d'un nouveau genre.
Du dessin au chantier, principe d'une adaptation maritime
Jean-Baptiste Epron est graphiste-navigateur, une double passion dont ce Parisien a su faire un métier et une spécialité recherchée. Présent aux côtés du Gitana Team dès la genèse de l'écurie en 2000, Jean-Baptiste a non seulement créé l’identité visuelle de l'équipe mais il a également signé l'ensemble des décorations des Gitana. Pour le projet du Maxi Edmond de Rothschild, il a dû une nouvelle fois réinterpréter l’univers Rothschild en collaborant cette fois avec un artiste urbain.
« Mon travail consiste à interpréter et optimiser la lisibilité des identités en prenant soin de respecter et de conserver l’esprit, l'esthétique et les messages des marques. Pour Gitana, je suis toujours parti du blason familial des Rothschild, et notamment des cinq flèches emblématiques de la famille, que j'ai déclinées différemment selon les bateaux. Le projet du Maxi Edmond de Rothschild est vraiment un projet hors normes dans la saga des Gitana. Il représente un an et demi de travail entre la recherche de l’artiste, la composition et les ajustements avant production. Une fois l’artiste choisi par Ariane de Rothschild pour ce bateau, ma première préoccupation a été que le dessin de Cleon Peterson puisse fonctionner dans un maximum de configurations de voiles possibles. Car avec les réductions (changements) de voiles, le bateau est une forme en perpétuel mouvement. L’adaptation aux couleurs Gitana a aussi également fait partie des travaux car Cleon travaille principalement ses compositions en noir et blanc. Le mélange entre l'univers de l’artiste et le bateau, qui avec ses lignes très novatrices avait aussi quelque chose de fort à exprimer, était un pari. Le résultat est, je le crois, à la hauteur de ce que nous souhaitions. »