Premiers albatros
L’escorte est arrivée. Dans sa vidéo envoyée aujourd’hui depuis l’océan Indien, Sébastien Josse partage le ballet des premiers albatros de son tour du monde. Ces oiseaux fascinants dont l’envergure peut atteindre jusqu’à trois mètres, accompagnent les marins depuis que les bateaux s’aventurent à ces latitudes. Le skipper d’Edmond de Rothschild redécouvre ce spectacle qu’il n’a pas eu l’occasion d’apprécier depuis son dernier Vendée Globe en 2008. Le navigateur renoue avec cette compagnie qui ne devrait plus le quitter jusqu’au cap Horn.

Ces images du bord confirment aussi ce qui est visible sur les cartes. Le rythme de progression de ce matin reste lent. Si le ventilateur manque de souffle, c’est tout simplement en raison d’un autre ballet, celui des dépressions cette-fois, qui n’est pas favorable actuellement au monocoque du Gitana Team.

 
La nuit à empanner

Les dépressions tournent sur elles-mêmes tout en se déplaçant d’Ouest en Est sur la piste australe. Entre chacune d’elles, s’installe une zone de transition et des conditions souvent trop calmes. Alors que devant, les leaders Armel le Cléac’h (Banque Populaire VIII) et Alex Thomson (Hugo Boss) progressent à des vitesses correctes en arrière d’un front qui s’évacue, Sébastien Josse navigue lui entre deux systèmes, en attendant qu’une nouvelle dépression arrive à son niveau.

Cette danse bien huilée des phénomènes météo laisse peu de choix. L’écart se creuse et la patience devient le seul remède. Pour autant, transition ne signifie pas l’inaction. Bien au contraire car le skipper d’Edmond de Rothschild a œuvré toute la nuit, enchaînant les empannages afin de rester dans le bon couloir de vent, avant la prochaine accélération. Ces manœuvres représentent beaucoup de concentration et d’efforts pour le solitaire qui attaque son 22e jour de mer.

Changement de rythme dès ce soir

Le retard s’accroît inexorablement avec les deux bateaux de tête. Malgré la frustration qui accompagne ces situations, Sébastien s’accroche et garde du recul. En effet, ces jours-ci, Vincent Riou (PRB) et Morgan Lagravière (Safran) ont joué de malchance. La collision avec un OFNI dans l’atlantique Sud leur a couté la course. Ces deux favoris ont dû rentrer au stand et sont désormais à quai à Cape Town en Afrique du Sud.

Le skipper de Gitana 16 sait à quel point l’aventure tient à un fil et prend donc son mal en patience. D’autant qu’à la mi-journée ce dimanche, le vent semble rentrer. Le Mono60 Edmond de Rothschild était pointé à 15,1 nœuds à 15h alors que la moyenne sur les 24 dernières heures n’est que de 7,5 nœuds. La coque ne plane pas encore avec les albatros mais cela commence à accélérer. Dès ce soir, le skipper devrait pouvoir entamer un long bord en bâbord amures, sur lequel il pourrait traverser une grande partie de l’Océan Indien.

Classement du 27 novembre à 15h (HF)

1. Armel Le Cleac'h (Banque Populaire VIII) à 16 533,4 milles de l’arrivée
2. Alex Thomson (Hugo Boss) à 3 milles du leader
3. Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) à 448,3 milles du leader

4. Paul Meilhat (SMA) à 787,8 milles
5. Jérémie Beyou (Maître CoQ) à 791,2 milles
6. Yann Eliès (Queguiner Leucémie Espoir) à 1 083,9 milles
7. Jean-Pierre Dick (St Michel - Virbac) à 1 668,1 milles

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