En avant du front
Comme prévu, les bateaux de tête ont accroché une dépression au large de Rio de Janeiro qui leur permet d’incurver leur route en direction du cap de Bonne Espérance. Mais surtout ce phénomène, où le vent a forci entre 20 et 25 nœuds en s’orientant progressivement au Nord, est synonyme d’une belle accélération pour Sébastien Josse et ses adversaires. Depuis hier soir les vitesses ne cessent d’augmenter et la cadence, pourtant déjà bien soutenue, a pris des tours ; le record des 24 heures* détenu par François Gabart depuis 2012 pourrait bien tomber ! Au classement de 15h, Edmond de Rothschild pointe en 3e position d’une flotte toujours emmenée par Alex Thomson. Le britannique a fait un premier break avec 130 milles d’avance ce samedi après-midi mais via son site internet nous apprenions que ce dernier rencontrait des problèmes au niveau de son foil tribord suite à une collision avec un objet non identifié ce matin.

Le phénomène était identifié depuis plusieurs jours mais encore fallait-il respecter le timing qui permettrait d’en profiter. Pour les ouvreurs du Vendée Globe c’est chose faite comme en témoignent les vitesses enregistrées depuis ce matin par les bateaux de tête. De Hugo Boss à Maître CoQ, ce club des sept - dont cinq foilers – a embarqué en direction de l’Afrique du Sud, porté par une dépression orageuse née dans la baie de Rio de Janeiro. Ils sont pour l’instant à l’avant de ce front mais les prochains jours nous diront si tous parviennent à y rester et à l’exploiter à 100%.

« Depuis le départ, les conditions dont nous bénéficions sont idéales pour faire avancer le bateau. C’est sollicitant pour l’homme mais au moins ça va vite et nous avalons les milles ! » confiait Sébastien Josse. Outre les mouvements brusques que génèrent les Imoca lancés à de telles vitesses, la vie à bord devient plus que délicate et les solitaires redoublent de vigilance pour prévenir toute blessure : «  J’ai fait des pointes à 30 nœuds depuis ce matin! Dans ces conditions, tu limites tes déplacements au maximum et tu te cales où tu peux à l’intérieur ou sous la casquette. Mais la mer est déjà meilleure ce qui nous aide pas mal» décrivait le skipper de l’écurie aux cinq flèches.

 

 

Tenir la cadence 
Au dernier pointage, avec 23,3 nœuds de vitesse moyenne sur les quatre dernières heures, Edmond de Rothschild est incontestablement le plus rapide de la flotte suivi par PRB et Safran. Le rythme imprimé par Sébastien Josse depuis ce matin lui permet de revenir un peu sur le tableau arrière du leader avec 18 milles repris depuis le classement de 9h.  D’autant que Alex Thomson avait bien réduit sa vitesse ces dernières heures suite à une collision avec un objet flottant non identifié ce matin qui aurait endommagé son foil tribord.

Observer la suite
Devant les étraves d’Edmond de Rothschild, la situation météorologique semble bien complexe car l’anticyclone de Sainte-Hélène est toujours positionné très Sud et très Est. Ainsi, si la traversée de l’Atlantique Sud s’annonce rapide, le passage de Bonne-Espérance et l’entrée dans l’Océan Indien devraient donner bien plus de fil à retordre aux solitaires de tête. Depuis sa table à cartes, Sébastien Josse scrute d’ores et déjà les prévisions même si pour l’heure le seul mot d’ordre à bord du dernier-né des Gitana est bien de glisser au plus vite dans le Sud-Est tout en préservant l’homme et la machine. 

Les chiffres du jour

À 15h (HF), Edmond de Rothschild en 3e position
À 130 milles du leader Alex Thomson
Distance parcourue sur les dernières 24 heures : 487,58 milles à la vitesse moyenne de 20,3 nœuds
Distance parcourue sur le fond depuis le départ : 4 872, 39 milles à la vitesse moyenne de 15,5 nœuds 

Classement du 19 novembre à 15h (HF)

1. Alex Thomson (Hugo Boss) à 19 860,7 milles de l'arrivée
2. Armel Le Cleac'h (Banque Populaire VIII) à 125,6 milles du leader
3. Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) à 130,9 milles
4. Vincent Riou (PRB) à 190,9 milles
5. Morgan Lagravière (Safran) à 228,7 milles
6. Paul Meilhat (SMA) à 290,3 milles
7. Jérémie Beyou (Maître CoQ) à 370,7 milles
8. Yann Eliès (Queguiner Leucémie Espoir) à 624,5 milles

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