En effet, à la différence des J.O. où les athlètes sont entre eux dans le village olympique ; sur le Vendée Globe, les spectateurs peuvent approcher tous les jours du bateau et des skippers. Échanger quelques mots, recueillir un autographe ou un selfie et encourager son aventurier préféré, c’est aussi ça la magie de cette course, profondément ancrée dans les cœurs. Face à ces sollicitations, chaque marin réagit à sa manière. Il y a ceux qui se nourrissent de ces bains de foule et ceux qui dosent pour ne pas se faire happer. Car les skippers ont aussi les briefings officiels, les points avec leur équipe technique, les demandes médiatiques, des instants avec leurs partenaires et, bien sûr, la famille, pour laquelle chacun a aussi envie d’être disponible. « C’est un peu comme si vous arriviez à un examen très important que vous préparez depuis des années et qu’il y a plein de monde avec vous dans la classe, » compare Sébastien Josse qui n’en est pas à son premier départ de course, ni de Vendée Globe, et qui sait là où il a besoin de mettre le curseur. « Nous sommes touchés par le soutien du public comme de toutes les personnes qui nous entourent mais il faut aussi comprendre le besoin de calme des athlètes avant une telle échéance. »
Petit à petit, la course fait son nid
Avec les membres du Gitana Team qui préparent avec lui le Mono60 Edmond de Rothschild depuis des mois, Sébastien partage aussi les ultimes échanges. Les jours s’égrainent vite avant ce dimanche 6 novembre où les équipiers hisseront les voiles une ultime fois avec Sébastien avant de débarquer. « Cette semaine, on refait l’inventaire tous ensemble. On manipule aussi chaque système et on retient ce qui est dit, une dernière fois. Après, ce sera à moi de jouer, » poursuit-il. « Je bascule naturellement dans cette bulle qui est, en fait, de la concentration qui monte au fur et à mesure que nous recevons les informations sur la météo du départ et des premiers jours de régate. Je fais ma stratégie et, pour cela, j’ai besoin de temps. Comme tous les skippers, il y a des sollicitations importantes cette dernière semaine alors j’attends la fin de journée pour m’éloigner de l’agitation des pontons et me poser sur ma course. Cela fait plusieurs semaines déjà que la course fait partie de mon sommeil. »
Et le Jour J, c’est comment ?
Cette traversée du chenal par les marins et leur bateau, encouragés par des centaines de milliers de personnes depuis les quais sablais est une image iconique du Vendée Globe. Cette déferlante d’émotion marque au fer rouge les marins qui embarquent cette liesse avec eux pour leur voyage. « Le matin du départ, avant d’arriver sur le bateau, je suis déjà en pleine concentration. C’est là où il ne faut rien oublier. Après autant de préparation et d’efforts de toute l’équipe, on se doit d’être irréprochable. On est pas là pour flâner, on n’a pas le droit à l’erreur, vraiment, » avance le skipper. « La vie personnelle et intime ne regarde que mes proches et moi. On se dit tout avant. Puis c’est le chenal, où là, il y a le public mais on ne se laisse pas submerger car quinze minutes plus tard, on est en mer, avec des centaines de bateaux autour de nous. L’équipe et moi avons pour mission que tout se passe bien. C’est notre Jour J et il faut être au rendez-vous. »
Pour le public des Sables d’Olonne, retrouvez aujourd’hui Sébastien Josse à 17h30 dans l’exposition Gitana, entrez dans la légende pour la signature du livre 140 ans de sillages Rothschild (Editions La Martinière), en vente dans vos librairies et en ligne depuis le 20 octobre.
Et demain, mardi 1er novembre, à 15h00, Sébastien est invité sur le plateau de TV Vendée sur le stand du Conseil Général de la Vendée.
Pour la presse, Sébastien Josse sera disponible le vendredi 4 novembre, de 10h00 à 11h00, pour une séance de questions-réponses à 48 heures du départ dans l’exposition Gitana, entrez dans la légende (en haut de la passerelle qui mène au ponton principal)