Retour en course du Maxi Edmond de Rothschild
Dimanche, après avoir franchi l’équateur en tête sur la Brest Atlantiques, le duo du Maxi Edmond de Rothschild faisait part de son intention de faire escale à Salvador de Bahia, au Brésil. En effet, quarante-huit heures plus tôt, alors qu’il croisait au large du Cap Vert, le dernier-né des Gitana était victime d’un choc au niveau de la dérive. A bord, Franck Cammas et Charles Caudrelier avaient pu évaluer les dégâts et compte tenu du nombre de milles restant à parcourir - 10 000 milles environ! le choix d’un arrêt technique s’était imposé. Après une douzaine d’heures à quai, et une opération de changement du plan porteur de la dérive menée tambour battant, le géant de 32 mètres était de retour aux affaires et comptabilisait près de 200 milles de retard sur le nouveau leader.
Opération réussie : « l’équipe a été redoutable d’efficacité ! »

Ce matin, le Maxi Edmond de Rothschild faisait son entrée dans la baie de tous les Saints, et peu avant 10h (heure française), venait s’amarrer à l’entrée de la Marina de Salvador de Bahia. Très rapidement, l’équipe technique présente sur place prenait le Maxi en main. Car, c’est dans une véritable course contre la montre que se lançaient alors les membres du Gitana Team. Près de 12 heures plus tard, à la tombée de la nuit, l’opération commando était terminée et le bateau pouvait reprendre la mer en étant à nouveau à 100 % de son potentiel comme nous l’expliquait Cyril Dardashti, le directeur de l’équipe aux cinq flèches : « Dans le choc, le bas de la dérive et donc le plan porteur qui finit cet appendice avaient été sérieusement endommagés. Au premier quart seulement de la course, on ne pouvait pas se permettre de garder un tel handicap. Cette dérive à plan porteur est une des pièces maîtresses du Maxi Edmond de Rothschild car elle lui assure un vol stable à très hautes vitesses. Nous avions heureusement une pièce de rechange en Bretagne et c’est avec elle que l’équipe a rejoint le Brésil dimanche soir. Les derniers jours ont été super denses et encore plus cette journée d’intervention. L’équipe, encadrée par Pierre Tissier, a abattu un boulot de dingue aujourd’hui en un temps express ! Sortir une telle pièce de plus de 4 m, retirer ce qui avait été abîmé, remplacer le plan porteur, strater l’ensemble et soigner les finitions malgré le timing... Une telle opération prend plusieurs jours habituellement ! Un très grand coup de chapeau à tous. » 

À nouveau en course

Il est 22h05 en Bretagne, quatre heures de moins de l’autre côté de l’Atlantique, quand Gitana 17 largue enfin les amarres pour rejoindre son point d’arrêt situé environ 8 milles au large, à l’entrée de la baie. Charles Caudrelier confiait son état d’esprit avant de reprendre la mer et suite à cet arrêt forcé :« Ça va ! Nous avons su bien optimiser notre temps ici avec beaucoup de repos pour Franck et moi, car l’équipe avait la situation bien en main. Ce n’est jamais évident ce genre d’escale car c’est très court et il va falloir que l’on retrouve très vite un rythme ! D’autant que l’on était bien en tête de la flotte et que nous faisions une belle navigation. Là on repart derrière deux de nos concurrents, donc forcément c’est difficile. Mais on reste très positifs ! La route est encore longue. La situation météo à venir est assez claire et il semble y avoir des opportunités dans les prochains jours. Avec Franck nous allons essayer, dans un premier temps, de ne pas trop regarder les classements et de faire la plus belle navigation possible. »


Au classement de 20h de ce mardi 12 novembre, François Gabart et Gwénolé Gahinet étaient en tête avec 167,9 milles d’avance sur le Maxi Edmond Rothschild. Mais les nouveaux leaders se trouvaient en pleine zone de transition sans vent et Macif ne dépassait pas les 4 nœuds de vitesse sur les trente dernières minutes ! Un scenario météo qui n’était pas pour déplaire au duo d’Edmond de Rothschild, même si Charles Caudrelier et Franck Cammas devront également négocier cette zone tampon pour rejoindre le premier point de passage de la Brest Atlantiques, les Iles Cagarras au large de Rio de Janeiro.

=> VIDEO DU JOUR, PAR PolaRYSE : Arrivée à Bahia


Classement du mardi 12 novembre 20h 
 

1. MACIF (François Gabart / Gwenolé Gahinet / Jérémie Eloi) – distance au but : 9 517 milles – vitesse moyenne sur les dernières 30 min : 3,7 nœuds

2. SODEBO ULTIM 3 (Thomas Coville / Jean-Luc Nelias / Martin Keruzoré) – 45,2 milles du leader – vitesse moyenne sur les dernières 30 min : 11,4 nœuds

3. MAXI EDMOND DE ROTHSCHILD (Franck Cammas / Charles Caudrelier / Yann Riou) –distance au but : 167,9 milles du leader - En escale technique à Salvador de Bahia

4. ACTUAL LEADER (Yves Le Blevec / Alex Pella / Ronan Gladu) –  319,9 milles du leader – vitesse moyenne sur les dernières 30 min :   17,1 nœuds

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