À 2 200 milles de Brest
Ce dimanche 18 février à 13h30, Charles Caudrelier a entamé sa septième semaine de navigation sur l’Arkea Ultim Challenge. Parti de Brest il y a quarante-deux jours, le Maxi Edmond de Rothschild a doublé la latitude de l’archipel du Cap-Vert dans la matinée. Cet après-midi, le leader du tour du monde des ULTIM navigue par 21° Nord et profite d’un flux de nord-est d’une quinzaine de nœuds pour progresser à 25 nœuds de vitesse moyenne, au près dans une mer d’alizé de 2,5 à 3 mètres. Depuis son passage de l’équateur vendredi matin, le skipper du Gitana Team ne cache pas que ce long bord qui le mène vers le Nord et les Açores est un brin monotone. Surtout, après plus de six semaines de course et à 2 000 milles de l’arrivée, l’envie d’en finir se fait plus pressante. Mais Charles Caudrelier reste pragmatique car il sait, à la lecture des derniers fichiers de prévisions météos, que la fin du parcours s’annonce difficile et particulièrement ventée.
En mode course   

42 jours… le record du tour du monde à la voile en solitaire, établi par François Gabart en 2017, ne sera pas battu. Jusqu’à la moitié de l’Arkea Ultim Challenge, Charles Caudrelier était parfaitement dans les temps du record, et même en avance de quelques heures au passage du cap du Sud-Est en Tasmanie, à la sortie de l’océan Indien. Mais l’enchaînement météo dans le Pacifique, avec les quarante-huit heures de stand-by peu après le point Nemo et un Atlantique Sud particulièrement lent ont relégué le chronomètre bien loin des objectifs. Pour le skipper du Maxi Edmond de Rothschild, cela n’est absolument pas une déception. Il insiste : « Je suis en course c’est la première place qui m’intéresse, pas le reste ! »   

Charles Caudrelier, 18 février 

« Les routages les plus rapides nous font arriver jeudi soir ou vendredi mais nous avons une météo un peu compliquée sur la fin donc nous verrons si nous nous engageons là-dedans ou si nous patientons un peu pour laisser passer le mauvais temps. La météo de fin de semaine s’annonce bien musclée, avec une mer très forte. J’espère quoiqu’il en soit arriver pour la fin de week-end.     

Le record de François Gabart ne sera pas battu mais personnellement ce n’était pas mon objectif. Je suis en course, pas en record, et je n’ai pas choisi ma météo. La régate ce n’est pas du tout le même exercice. Il y a de la stratégie par rapport à des adversaires, ce qui change tout. Avant le cap Horn, quand nous avons dû nous arrêter 48 heures pour laisser passer du mauvais temps, la décision est plus facile à prendre car nous étions en tête avec beaucoup d’avance sur le 2e. En record, tu connais le parcours et le tableau de marche de ton adversaire. Ça change beaucoup de choses dans la manière d’aborder ta propre navigation.   
Sur le papier le
Maxi Edmond de Rothschild a un potentiel supérieur à celui de Macif à l’époque puisque nous, nous volons. Mais on s’aperçoit que sur ce parcours, la météo est beaucoup plus importante que le potentiel du bateau. Les records, celui du St Exupéry en solo ou le Jules Verne en équipage, sont tellement bas aujourd’hui qu’il faudra un enchaînement météo parfait pour les battre. »     

Classement de 17h 

1/ Maxi Edmond de Rothschild - Charles Caudrelier     
2/ Sodebo Ultim 3 - Thomas Coville - à 2 263,5 milles du leader 
3/ Maxi Banque Populaire XI - Armel Le Cleac’h - à 2 578,2 milles du leader (en escale technique à Rio)  4/ Actual Ultim 3 - Anthony Marchand - à 5 940, 8milles du leader 
5/ Ultim Adagio - Eric Peron à  6 468, 1 milles du leader     

Abandon  SVR Lazartigue - Tom Laperche  

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