Au contact
L’Arkea Ultim Challenge - Brest débute de la plus belle des manières. Hier, à 13h30, la flotte des six géants nous a offert un spectacle de toute beauté pour saluer le public venu très nombreux que ce soit à terre ou en mer. Après un premier bord timide et archimédien, le vent prenait du coffre à mesure que les solitaires pointaient les étraves de leurs incroyables machines vers le large. Ces quelques nœuds supplémentaires dans les voiles permettaient au Maxi Edmond de Rothschild et à ses concurrents de démontrer leur potentiel de vol. Dressés sur leurs foils, les coques en l’air ils s’échappaient vers leur premier tour du monde en course et en solitaire : sublime ! Depuis, c’est au contact, que se déroulent ces premiers moments de mer. Et tandis qu’ils naviguent déjà par le travers du Portugal, après un peu plus de 24 heures de course, Charles Caudrelier mène la danse pour quelques milles.
Démarrage sur une cadence de transatlantique !

L’Arkea Ultim Challenge - Brest s’est élancée hier à 13h30 de la pointe bretonne et pourtant la flotte des ULTIM croisait déjà à la latitude de Porto ce lundi après-midi. De l’avis de tous, ce début de tour du monde avait plus des allures de sprint transatlantique que de navigation au long cours autour de la planète. Ainsi pour leur première nuit en mer, les solitaires n’ont pas eu besoin de round d’observation et ont tout de suite voulu marquer les esprits. Dans des conditions pourtant instables, qui ont réclamé de longues heures de barre aux marins, les géants ont allongé la foulée et avalé le Golfe de Gascogne à hautes vitesses. Le Maxi Edmond de Rothschild était flashé à plus de 47 nœuds la nuit dernière ! C’est ainsi que Charles Caudrelier s’emparait de la tête de flotte en milieu de nuit et doublait en tête le cap Finisterre en fin de nuit (peu avant 7h du matin).
Ces premiers milles de course se font au contact pour le plus grand plaisir des observateurs et « addicts » de cartographie que compte la course au large. À 17h, cinq des six prétendants se tenaient en un mouchoir de poche.

Devant les étraves et comme prévu, la météo s’annonce peu conventionnelle et exigeante. La grosse dépression qui circule actuellement sur l’Atlantique Nord bouscule totalement la configuration habituelle et Charles Caudrelier et les cinq autres solitaires de l’Arkea Ultim Challenge doivent composer depuis le milieu de journée avec un vent faiblissant et particulièrement aléatoire.

Les premiers mots du large de Charles Caudrelier

« Première nuit… pas vraiment une nuit en fait puisque j’ai peu dormi. Il fallait beaucoup barrer parce que le vent était très instable et autrement ça n’avançait pas. Je suis en forme, j’ai réussi à dormir en fin de nuit et à bien m’alimenter. Avec mes routeurs, je pense que l’on a bien navigué sur ces premières heures de course mais au niveau météo la situation reste compliquée, on ne sait pas trop par où ça va passer. On est bien placé. Mais le vent est très très aléatoire.

C’est parti vite ! Pour un tour du monde ce n’est pas exactement le bon rythme pour l’instant. J’ai ralenti pas mal à la fin de la nuit. Je suis allé me coucher car je voyais tout le monde qui s’emballait à 40 nœuds. Pour casser les bateaux il n’y avait pas mieux… tout ça pour finir dans la même molle… ».

Premières images du large >>
Classement au pointage de 18h : 

1) Maxi Edmond de Rothschild  - Charles Caudrelier
2) SVR Lazartigue - Tom Laperche - à 2,1 milles du leader actuel
3) Maxi Banque Populaire XI - Armel Le Cléac'h - à 2,2 milles du leader actuel
4) Sodebo Ultim 3 - Thomas Coville - à 4 milles du leader
5) Actual Ultim 3 - Anthony Marchand - à 10,6 milles du leader
6) Ultim Adagio - Eric Peron - à 129,6 milles du leader

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