Enfin le cap Finisterre en ligne de mire !
Partis du Havre dimanche à la mi-journée en tête et à hautes vitesses, les skippers du Maxi Edmond de Rothschild ont pourtant dû s’armer de patience pour traverser le golfe de Gascogne. En cause, une dorsale anticyclonique qui barrait la route des Ultimes vers le cap Finisterre, véritable porte d’entrée sur la descente atlantique. Dans ce marasme barométrique de plus de 36 heures, chaque duo a tenté de faire avancer sa monture au gré des risées et d’exploiter le moindre souffle d’air pour progresser vers le Sud. Un jeu de patience et d’humilité dont la course au large a le secret et qui plaisait tant au fondateur et armateur du Gitana Team, Benjamin de Rothschild. À bord du maxi-trimaran aux cinq flèches, Franck Cammas et Charles Caudrelier avaient fait le pari de rester plutôt dans l’Est, tout comme le duo de SVR-Lazartigue. Une stratégie payante qui leur permet d’aborder les côtes ibériques en bonne position. À la pointe nord-ouest de l’Espagne, des conditions plus musclées - 26 / 28 nœuds - attendent les ouvreurs de la Transat Jacques Vabre. Les prochaines heures s’annoncent ainsi bien actives sur les ponts avec quelques manœuvres au programme.
En direct du large, jour 2   

Après une deuxième nuit consécutive à batailler sur un plan d’eau où le vent pointait encore aux abonnés absents, Charles Caudrelier nous adressait sa carte postale matinale : « La vie à bord se passe bien, on prend doucement nos marques, nous ne sommes pas trop fatigués parce qu’on arrive à dormir dans ces conditions-là. On commence à bien s’alimenter, à prendre notre rythme du large. »  Il profitait également de ces quelques mots en direction des équipes à terre du Gitana Team pour revenir sur un début de transat atypique : « Hier nous nous sommes fait un peu peur dans le tout petit temps pendant que nos concurrents un peu à l’ouest avançaient toujours… Nous nous sommes battus toute la nuit et toute la journée avec SVR - Lazartigue. Au petit matin, nous étions devant donc c’est pas mal ! Et puis surtout on a été les premiers à toucher le vent comme prévu donc on se retrouve pas trop mal placé. On avance bien là, la mer est plate et le vent s’est stabilisé à 10 nœuds. Notre problème maintenant c’est SVR, il va très vite dans le petit temps mais c’est sympa d’être deux, bord à bord comme ça ! On approche du cap Finisterre où on va avoir un passage musclé pour ensuite repasser dans du vent plus mou pour une grande partie de la descente atlantique... » 

« Direction le Sud à 20 nœuds ! Ça fait du bien … » 

Après plus de 36 heures à composer avec du petit temps, ce matin, Franck Cammas et Charles Caudrelier, accompagnés du duo de SVR-Lazartigue, étaient les premiers à toucher le nouveau vent et à retrouver des vitesses dignes de leurs géants de carbone ; une délivrance que le skipper ne cachait pas dans ses premières images du bord.   

Positions du mardi 9 novembre à 17h 

1. Sodebo (T. Coville / T.Rouxel)   
2. Maxi Edmond de Rothschild (F. Cammas / C. Caudrelier) + 5,9 milles 
3. Actual (Y. Le Blevec / A. Marchand) + 16,3 milles 
4. SVR - Lazartigue (F. Gabart / T. Laperche) + 22,2 milles 
5. Banque Populaire XI (A. Le Cléac’h / K. Escoffier) + 64,5 milles  

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